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L’encyclique « Spe salvi facti sumus » –
« Dans l’espérance nous avons tous été
sauvés » – a été publiée
le 30 novembre. Après « Deus Caritas » en 2006,
cette encyclique est la 2e du pontificat de Benoît XVI. Elle
est consacrée à l’espérance, l’une
des trois vertus théologales avec la charité et la
foi.
Publiée en France par la Coédition
Bayard-éditions, Cerf , Fleurus-Mame, l’encyclique
sera disponible en librairie le 5 décembre. Elle est préfacée
par le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et président
de la Conférence des évêques de France.
***
Le cardinal André Vingt-Trois a présenté
à la presse cette encyclique publiée deux jours avant
l’entrée dans le temps liturgique de l’Avent.
« Ce temps est celui de la préparation, de l’attente
et de l’espérance. L’encyclique nous offre des
indications sur la manière de vivre l’Avent ».
Il a souligné la dimension très personnelle
de ce texte qui, à partir d’une approche très
simple et proche de l’expérience humaine, développe
une réflexion qui s’approfondit et intègre les
approches philosophiques, politiques, historiques…
Il a appelé les communautés chrétiennes
à lire ce texte. « Elles pourraient être pour
cela accompagnées par des pédagogues pour une lecture
accessible à tous ».
Il a évoqué la possibilité
d’en faire une lecture « professionnelle » : «
Les éducateurs, par exemple, pourraient travailler sur la
partie traitant de l’aspiration de l’homme au bonheur
comme élément de pédagogie ».
Interrogé sur la manière pour les
catholiques d’être signes d’espérance dans
la société française, il a évoqué
la figure et l’histoire d’Edith Stein. « Etre
chrétien, c’est se tenir debout devant Dieu, devant
la vie en acceptant les épreuves, les accidents, la mort.
Si nous vivons de l’amour, rien de tout cela ne pourra nous
détruire. Nous ne sommes pas anéantis car nous savons
en quoi nous avons mis notre espérance ».
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« Spe Salvi facti sumus »
– dans l'espérance nous avons tous été
sauvés, dit saint Paul aux Romains et à nous
aussi (Rm 8, 24). Selon la foi chrétienne, la «
rédemption », le salut n'est pas un simple
donné de fait. La rédemption nous est offerte
en ce sens que nous a été donnée l'espérance,
une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons
affronter notre présent: le présent, même
un présent pénible, peut être vécu
et accepté s'il conduit vers un terme et si nous
pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est
si grand qu'il peut justifier les efforts du chemin. Maintenant,
une question s'impose immédiatement: mais de quel
genre d'espérance s'agit-il pour pouvoir justifier
l'affirmation selon laquelle, à partir d'elle, et
simplement parce qu'elle existe, nous sommes rachetés?
Et de quel genre de certitude est-il question? (Encyclique
« Spe salvi facti sumus », introduction)
« Nous avons besoin des espérances
- des plus petites et des plus grandes - qui, au jour le
jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance,
qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent
pas. Cette grande espérance ne peut être que
Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous
proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre.
» (Encyclique « Spe salvi facti sumus »
n° 31)
« Cette encyclique est une hymne
à l’espérance. Elle vient rejoindre
l’humanité de notre temps dans ses attentes
comme dans ses déceptions, et même ses désespoirs.
La lecture attentive de ce très beau texte aidera
sans doute les chrétiens à retrouver le sens
profond de l’espérance qui leur est offerte.
Plus largement, elle ouvrira une brèche dans la chape
de plomb sous laquelle tant d’hommes et de femmes
de notre temps se sentent écrasés sans recours.
Il est si facile de voir ce qui ne va pas, d’analyser
ce qui se défait dans nos sociétés
et chez les autres » (préface, cardinal André
Vingt-Trois).
« Ce qui définit l’espérance
chrétienne n’est pas seulement une manière
de penser. C’est plutôt le contenu d’un
message historiquement connu : l’amour de Dieu est
plus fort que la mort. Historiquement, il a été
plus fort que la mort en la personne de Jésus de
Nazareth. Historiquement, il a été plus fort
que la mort à travers la vie des générations
de chrétiens depuis deux mille ans. Aujourd’hui
encore il est plus fort que la mort pour quiconque veut
bien accueillir la Bonne Nouvelle de la Promesse »(préface,
cardinal André Vingt-Trois) |
Revue de presse
Presse écrite
- L’humanité, 8 décembre
« Pas d’espérance sans engagement militant
», par Mgr Hippolyte Simon
- Famille Chrétienne 8 décembre
: L’encyclique Spe Salvi « L’espérance,
trésor de la foi » par Antoine-Marie Izoard
- La Vie, 6 décembre 2007 «
la foi est la substance de l’espérance »
par constance de Buor
- Pèlerin, 6 décembre, 2007,
« L’appel à l’espérance
de Benoit XVI » par Paula Boyer
- Réforme, 6 décembre, «
L’espérance selon Benoit XVI » par Bernadette
Sauvaget
- France catholique, 7 décembre,
« Magistère sur l’espérance chrétienne
» par Gérard Leclerc
Sur Internet
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