L’unité
en marche…
"Le thème de cette année
nous invite à « écouter » et à
« parler » : « Il fait entendre les sourds
et parler les muets ! » Puissent notre prière
et nos actes mettre vraiment le Verbe éternel fait
chair au cœur de notre existence quotidienne ! L’unité
n’avancera que dans la mesure où tous et chacun
se laissent saisir par la parole du Christ…
En ce mois de janvier, beaucoup de rassemblements œcuméniques
ont lieu dans nos diocèses : continuons à les
encourager… Mais tout le long de l’année,
un travail se fait et reste à faire, pas forcément
avec beaucoup de bruit, un travail humble, patient et efficace…
Certes, il y a les rencontres retentissantes comme celle du
pape Benoît XVI au Phanar ; il y a la préparation
du troisième Congrès œcuménique
européen à Sibiu, en Roumanie, en septembre
2007 ; il y a des productions écrites telles que le
Documents Épiscopat sur la présentation des
Églises évangéliques, le travail avec
les baptistes intitulé Du baptême à l’Église,
etc. Oui, tout cela existe, mais fondamentalement il y a une
conversion à opérer en nous et autour de nous…
Le salut de Dieu est offert à tous les hommes. Ne l’oublions
jamais ! Nous sommes des serviteurs et non des propriétaires
de la parole de Dieu et du royaume de Dieu !"
Mgr Maurice
Gardès, Archevêque d’Auch et Président
du Conseil pour l’unité des chrétiens
et les relations avec le judaïsme
Source : extrait de l'éditorial de Catholiques
en France N°23
Une nouvelle
étape vers l'unité
Prendre l’œcuménisme au
sérieux implique une prise de conscience : que l’identité
n’est pas une réalité statique ou commémorative
du passé, mais en évolution et dépendante
de l’altérité. Mais une autre prise de
conscience peut seule modifier radicalement la position des
Eglises : la différence entre réforme et conversion.
Les Eglises peuvent certes toutes entrer dans une réformation
permanente, et elles ont prouvé qu’elles en sont
capables, puisqu’elles ont évolué les
unes vers les autres en se recentrant sur le salut en Jésus
Christ. Mais l’étape de l’unité
à franchir maintenant demande plus : une conversion
des mentalités et des pratiques, l’abandon de
l’auto-suffisance. L’avenir de la quête
de l’unité tient finalement surtout à
un changement d’attitude spirituelle : il devient vital
que chaque Eglise reconnaisse sa propre insuffisance et incomplétude,
et accepte le principe néo-testamentaire de la correction
mutuelle.
Pasteure Elisabeth Parmentier, Présidente de la Communion
d’Eglises protestantes en Europe
Source : Revue
Unité des chrétiens, N° 144
Vers l'unité
des chrétiens
Le mouvement œcuménique progresse
lorsque chacun cherche à rassembler ses « raisons
» à celles des autres, offrant à ses partenaires
ce qu’il estime « être et avoir »
de meilleur. Nous n’aurions guère à espérer
sur la route de l’Unité si nous ne cherchions
qu’à additionner nos pauvretés en les
soulignant. Nous avons, au contraire, beaucoup à gagner
à nous efforcer toujours de faire converger nos richesses
en les proposant. Telle est la voie qui, étant celle
de la vérité, doit pouvoir être aussi,
en matière oecuménique, celle de la vie !
Joseph Doré, archevêque de Strasbourg
Source : Revue
Unité des chrétiens, N° 144
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