1- Nous appelons les éducateurs
adultes (parents, catéchistes, aumôniers, enseignants,
animateurs, etc.) à s’engager dans l’éducation
affective et sexuelle des enfants et des adolescents en faisant
connaître l’éthique chrétienne du
corps, du mariage et de la famille pour les préparer
à un exercice responsable de leur sexualité. Il
s’agit d’initier à la beauté de l’amour,
à l’amitié et à la maîtrise
de soi. Cet engagement suppose :
des
convictions fondées sur les caractéristiques spécifiquement
humaines de la vie affective et sexuelle : respect de l’autre,
rôle éducatif des interdits, engagement de toute
la personne dans le don mutuel, estime de la chasteté
comme chemin de liberté et de maturation, avant le mariage
et tout au long de la vie conjugale ;
une
formation des éducateurs régulièrement
actualisée ;
la
disponibilité pour le dialogue avec les jeunes dans les
divers lieux d’accueil et de rassemblement ;
une
formation au sens critique à l’égard des
messages sur la sexualité dans les expressions culturelles
dominantes, comme par exemple : chansons, cinéma, radio
et télévision, etc.
2- Nous invitons tous les candidats au mariage sacramentel,
y compris ceux qui mènent déjà la vie
commune, à vivre cet engagement public comme un événement
décisif. Il exprime l’authenticité de
leur amour mutuel. Il introduit une nouveauté radicale
dans la vie de chacun des conjoints. Cette nouveauté
est participation au mystère du don sans retour de
Jésus-Christ à son Eglise. C’est dire
que le mariage doit être préparé sérieusement.
Nous appelons à vérifier que chacun des conjoints
est vraiment libre devant cet engagement, notamment en raison
des implications éventuelles de leur situation antérieure.
3- En prenant le temps de les écouter personnellement,
l’Eglise catholique accueille tous ceux qui demandent
un mariage chrétien. Elle leur propose des moyens adaptés
à leur situation pour progresser dans leur amour et
cheminer dans la foi chrétienne.
L’Eglise catholique célèbre le mariage
quand les conditions suivantes sont remplies :
au
moins l’un des deux conjoints doit être catholique
;
aucun
des conjoints ne doit être lié par un mariage
antérieur valide ;
ils
doivent être vraiment libres dans leur consentement
(liberté) ;
l’homme
et la femme s’engagent définitivement l’un
envers l’autre (indissolubilité) ;
ils
veulent persévérer dans la fidélité
de leur amour pour toute la vie (fidélité) ;
ils
acceptent la responsabilité d’être parents
(fécondité).
4- Nous demandons à tous de participer à une
préparation, si possible commune, pendant l’année
qui précède leur mariage. Cette préparation
au mariage permet aux futurs époux de préciser
leur compréhension des éléments de la
Déclaration d’intention qui définissent
un mariage authentique : engagement libre, unique, définitif
et ouvert à l’accueil responsable des enfants.
Pour ceux qui les accompagnent dans cette réflexion,
il ne s’agit pas seulement de vérifier une conformité
des mots. Il faut aussi évaluer la crédibilité
des propos. Dans la plupart des cas, l’échange
sur les fondements du mariage sera d’autant plus libre
et profitable qu’il comportera un temps de partage avec
d’autres couples.
5- Le plus souvent, la préparation au mariage est,
pour les fiancés, un moment important de leur vie.
L’Eglise accueille avec joie leur demande de préparation
et la prend au sérieux. C’est pourquoi les responsables
pastoraux généraliseront la mise en place d’équipes
de préparation au mariage, composées de laïcs
et de ministres ordonnés. Chaque fois que cela est
possible, la participation à une récollection
ou à une retraite sera proposée.
L’importance de l’entretien particulier, de la
rencontre personnelle avec chacun des fiancés ne sera
pas oubliée. Les équipes de pastorale familiale
des diocèses, elles-mêmes composées de
laïcs mariés et de ministres ordonnés,
ont la charge de proposer régulièrement aux
acteurs de la préparation au mariage des moyens de
réflexion et de formation.
6- Pour nous, catholiques, la préparation au mariage
constitue un moment favorable pour redécouvrir le mystère
de l’être humain, de sa vocation divine, de son
désir de vie et de liberté. Membres d’une
communauté ecclésiale, l’homme et la femme,
à travers leur amour humain, peuvent suivre un chemin
d’initiation à l’expérience chrétienne
: écoute de la Parole de Dieu, prière, découverte
de l’amour de Dieu et du don de soi.
Sur ce chemin, ils redécouvriront la dynamique de
l’initiation chrétienne : baptême, confirmation
et eucharistie. La préparation au mariage permettra
aux conjoints de faire la vérité sur leur vie
chrétienne et leur pratique sacramentelle, notamment
en ce qui concerne le sacrement de pénitence et de
réconciliation ainsi que leur participation à
l’assemblée dominicale.
Chaque fois que le cas se présentera, on veillera
à proposer le sacrement de la confirmation. Sa préparation
se déroulera dans un délai convenable, avant
ou après la célébration du mariage.
7- La vie conjugale et familiale peut connaître des
difficultés, voire des crises. Aujourd’hui beaucoup
ne voient pas d’autres solutions que le divorce trop
souvent présenté comme une issue pacifique.
On est frappé de la rapidité avec laquelle une
rupture est décidée et du peu de moyens de réflexion
dont disposent les personnes confrontées à cette
épreuve.
La préparation au mariage doit envisager ces hypothèses
très clairement et pousser les conjoints à identifier
les personnes qui pourraient les aider en cas de besoin, à
les choisir éventuellement comme "témoins"
de leur mariage. On veillera, de même, à leur
fournir des informations précises et utilisables sur
les mouvements familiaux ou les groupes de foyers.
Les services diocésains de pastorale familiale et
les mouvements spécialisés ouvriront des lieux
d’accueil et de dialogue pour les époux confrontés
à des crises graves.
8- Dans le sacrement de mariage, les options proposées
par le rituel permettent de construire la célébration
en tenant compte des situations particulières. Aussi,
les lectures seront-elles choisies parmi les textes bibliques
liturgiques. L’éventuel accompagnement choral
et musical sera pris parmi les répertoires de musique
et de chants religieux.
Si, dans des circonstances particulières, des éléments
d’une autre nature étaient demandés, ils
pourraient trouver place avant ou après la célébration
liturgique proprement dite.
9- Tout divorce implique des souffrances. Nous ne jugeons
pas celles et ceux qui y ont recours ou qui y sont contraints.
Par fidélité au caractère unique et
définitif de leur mariage, certaines personnes divorcées
choisissent de ne pas se remarier. Nous reconnaissons la grandeur
de ce choix conforme à l’appel de l’Evangile.
D’autres décident de contracter une nouvelle
union civile. Certaines veulent être accompagnées
par la prière de l’Eglise dont elles sont et
demeurent membres. Une telle prière ne peut pas prendre
la forme d’une célébration qui présenterait
les signes extérieurs d’un mariage sacramentel.
Par respect de la cohérence entre les deux sacrements
de l’Alliance, l’eucharistie et le mariage, l’Eglise
leur propose différents modes de participation à
sa vie ainsi que des moyens d’accompagnement pour un
cheminement spirituel.
10- Quand un couple demande la célébration
conjointe de son mariage et du baptême de son (ou ses)
enfant(s), il est préférable de distinguer les
deux démarches sacramentelles. Si des motifs particuliers
conduisent exceptionnellement à accepter la célébration
conjointe, on veillera à respecter le sens de chaque
sacrement.
11- Dans certaines paroisses, les demandes de mariage se
trouvent regroupées sur quelques samedis de l’été
et, de plus, dans les mêmes églises. Pour préserver
la dignité et la qualité des célébrations,
pour éviter aux prêtres et aux diacres d’accumuler
des célébrations successives, ceux-ci ne célébreront
pas plus de deux mariages chaque samedi. En cas d’impossibilité,
plusieurs solutions sont envisageables :
proposer
de changer la date prévue, soit pour un vendredi après-midi
ou un autre jour, soit pour un autre samedi, éventuellement
dans le cadre d’une célébration dominicale
;
faire
appel à un confrère, prêtre ou diacre,
pour célébrer dans la paroisse souhaitée
ou dans une autre paroisse ;
avec
l’accord du curé, faire appel à un prêtre
ou un diacre ami des familles ;
proposer
de garder la date et le lieu et de célébrer
plusieurs mariages ensemble.
Le délai de préparation d’un an facilitera
ces arrangements nécessaires.
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