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La Croix dans la liturgie

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poitrine » (PGMR 124). Il est effectué dans la Prière eucharistique I (canon romain) lorsque le prêtre prononce les paroles de bénédiction sur les oblats alors que dans les trois autres (PE Il, III, et IV), il accompagne l’épiclèse pré-consécratoire. Enfin, c’est par le signe de la croix que le prêtre bénit l’assemblée avant le renvoi (PGMR 124).

Dans la liturgie après Vatican Il, le signe de croix rassemble, et il permet à l’assemblée de prendre corps. C’est aussi un geste de bénédiction tant sur les offrandes que sur l’assemblée. Sa réduction à une seule occurence dans la prière eucharistique, et surtout son inscription au moment très spécifique de l’épiclèse, tend à donner à ce signe, dans la ligne de la théologie johannique qui présente la croix comme lieu où le Fils « remit l’Esprit » (in 19, 30), une forte dimension pneumatologique. Ceci fait écho à la réflexion contemporaine sur la croix comme événement trinitaire.

La vénération de la croix dans la liturgie du vendredi saint

C’est dans l’office du vendredi saint que la liturgie latine fait une place très spécifique à la croix. Durant l’office de la passion qui se célèbre dans l’après-midi,le Missel Romain comporte un rite solennel de la vénération de la croix, qu’il propose sous deux formes au choix la première, avec une croix voilée que l’on dévoile progressivement, la seconde avec une croix non voilée que l’on apporte au sanctuaire de l’église en faisant trois stations. C’est cette deuxième forme, la plus courante actuellement, que nous retiendrons. Le prêtre accompagné des ministres se rend près de la porte de l’église où l’on a déposé la croix entre des chandeliers. Il prend la croix, et la ramène en procession à travers l’église jusqu’au sanctuaire. On fait trois stations : au départ de la procession, au milieu de l’église, et enfin devant l’entrée du sanctuaire. Les rubriques précisent : Celui qui porte la croix l’élève en chantant : « Voici le bois de la Croix qui a porté le salut du monde ». Le peuple répond : « Venez, adorons ! ». Après chacune de ces réponses, tous s’agenouillent et adorent en silence durant quelques instants.

Le rite se poursuit de la manière suivante : Pour la vénération de la Croix, le prêtre, les ministres et les fidèles s’avancent les uns après les autres : ils passent devant la Croix et lui rendent hommage, soit en faisant la génuflexion devant elle, soit par tel autre signe, par exemple en l’embrassant (..). Pendant ce temps, on chante l’antienne de la Croix, les Reproches (Impropères), ou d’autres chants qui conviennent. Parmi les chants proposés, l’antienne Crucem tuam qui appartient au fond commun des textes liturgiques d’orient et d’occident manifeste bien le sens du rite : Ta Croix, Seigneur, nous la vénérons, et ta sainte résurrection, nous la chantons : c’est par le bois

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