Lettre d'information

Note théologique sur la présidence liturgique

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la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts. Puisque, traditionnellement, la fonction de prononcer les lectures n’est pas une fonction présidentielle, mais ministérielle, il convient que, d’ordinaire, ce soit le diacre ou, à son défaut, un autre prêtre qui lise l’Évangile un lecteur lira les autres lectures. Mais à défaut de diacre ou d’un second prêtre, l’évangile sera lu par le prêtre célébrant ».(16)

Il apparaît donc bien que celui qui préside ne fait pas tout dans l’action liturgique. Chargé de guider la prière, il laisse agir es autres ministres du culte chacun à sa place. li n’est ni un homme-orchestre, ni une vedette. Lorsqu’il écoute les lecteurs ou le chantre, ou qu’il prie avec tous, il n’est pas en position de s’adresser à l’assemblée. Il n’a aucun besoin alors de se situer en vis-à-vis, de l’embrasser du regard pendant toute la célébration, sauf à donner l’impression qu’il est supérieur aux autres, ou qu’il les surveille. Le Décret sur le ministère et la vie des prêtres précise (sacrement de l’ordre confère aux prêtres de la Nouvelle Alliance une fonction éminente et indispensable dans et pour le peuple de Dieu, celle de pères et de docteurs : Cependant, avec tous les chrétiens, ils sont des disciples du Seigneur. Au milieu des baptisés, les prêtres sont des frères parmi leurs frères, membres de l’unique Corps du Christ dont la construction a été confiée à tous ».17 Il est alors un des leurs, avec eux, parmi eux, comme le Christ lui- même qui fait monter sa prière vers le Père. Qu’en est-il, dans ces conditions de la présidence liturgique (7)

Quels lieux pour la présidence ?

La fonction de présidence, qui demeure un des pôles de l’action liturgique, appelle une mise en œuvre de l’espace.

La Présentation générale du Missel romain donne, à ce sujet, des indications fondamentales en parlant du « sanctuaire » :

« Le prêtre et ses ministres prendront place dans le sanctuaire, c’est-à-dire dans la partie de l’église qui manifestera leur fonction, où chacun, respectivement, va présider à la prière, annoncer la parole de Dieu et servir à l’autel. Ces dispositions, tout en exprimant l’ordre hiérarchique et la diversité des fonctions, devront aussi assurer une unité profonde et organique de l’édifice, qui mettra en lumière l’unité de tout le peuple de Dieu ».(18) Quelques remarques s’imposent cependant pour bien entendre ce mot "sanctuaire".

A certaines époques, les clercs ont été tentés de l’isoler complètement du reste de l’église par des murs et des grilles. Les chœurs étaient clos. C’et ainsi qu’ont été construits les « jubés », cloisons de pierre ou de bois séparant le chœur de la nef. Cette séparation, qui s’explique par les conditions historiques de l’exercice du culte, ne correspond guère au

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