Lettre d'information

Quand l’Église lit l’Écriture

Les lectionnaires sont des livres relativement nouveaux dans la vie liturgique de l’Église catholique. Depuis des siècles, l’ensemble des textes de la célébration de la messe y compris les lectures se trouvaient rassemblés dans un livre unique, le missel. La réforme liturgique de Vatican II a voulu distinguer le missel d’une part, qui contient seulement les formulaires de prières ainsi que les indications sur le déroulement de la célébration, et les lectionnaires d’autre part, qui, eux, comportent les passages de l’Écriture qui sont proclamés dans la liturgie de la Parole de Dieu. Le lectionnaire comme ensemble organisé des lectures de la messe est donc réparti en trois volumes :

- Le lectionnaire dominical pour les dimanches et solennités de l’année, ainsi que pour les fêtes qui peuvent être célébrées le dimanche (ainsi la fête de la Transfiguration du Seigneur le 8 août si ce jour tombe un dimanche).
- Le lectionnaire pour les jours de la semaine, qu’on appelle encore lectionnaire férial.
- Le lectionnaire pour les messes des saints, les messes rituelles (sacrements, funérailles), votives et pour les circonstances particulières.

Au simple répertoire des livres, on perçoit l’importance nouvelle qui a été donnée à la lecture de l’Écriture dans la liturgie restaurée à la suite du Concile. La réforme liturgique mettait ainsi en œuvre une orientation majeure du Concile : livrer plus largement aux fidèles les trésors de la Sainte Écriture. Depuis quelques dizaines d’années, le renouveau des études bibliques, liturgiques et patristiques avaient permis de redécouvrir le lien intime de la parole de Dieu et de la liturgie ; aussi, au Concile, les deux grandes constitutions sur la Révélation Dei Verbum (DV) et sur la liturgie Sacrosanctum concilium (SC), en pleine consonance l’une avec l’autre, recommandaient une action résolue pour remettre les fidèles au contact fréquent de la Sainte Écriture.

« Le saint Concile exhorte de façon insistante et spéciale tous les chrétiens, et notamment les membres des ordres religieux, à apprendre, par la lecture fréquente des divines Écritures, " la science éminente de Jésus-Christ " (Ph 3,8). "En effet, l’ignorance des Écritures, c’est l’ignorance du Christ". Que volontiers donc ils abordent le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie imprégnée des paroles de Dieu, soit par une pieuse lecture, soit par des cours appropriés et par d’autres moyens qui avec l’approbation et par le soin des pasteurs se répandent partout de nos jours d’une manière digne d’éloge. » DV 25 ; « Dans la célébration sacrée, on restaurera une lecture de la Sainte Écriture plus abondante, plus variée, et mieux adaptée » SC 35 ; « Pour présenter aux fidèles avec plus de richesse la table de la parole de Dieu, on ouvrira plus largement les trésors bibliques pour que, dans un nombre d’année

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