Lettre d'information

Sacrosanctum Concilium, Quarante ans après

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Dans ces réflexions, Mgr Albert-Marie de Monléon souligne combien la Constitution sur la sainte Liturgie du Concile Vatican II est toujours pertinent. Mgr de Monléonet propose quelques points d’attention pour permettre à nos communautés ecclésiales de continuer de se l’approprier.

QUELQUES APPORTS EMINENTS

Voici quelques uns des apports éminents de ce document pour la liturgie et la vie chrétienne.

1. La liturgie présence du Christ et épiphanie de l’Église

Soulignons d’abord que toute la rénovation souhaitée par le Concile pour la messe, les sacrements, les sacramentaux, l’office divin, l’année liturgique, a pour centre de gravité la mise en valeur, la proclamation du Christ Seigneur, en son mystère pascal. La centralité du Christ, présent dans la liturgie, a pour corollaire immédiat dans Sacrosanctum Concilium (SC) la manifestation de la nature authentique de l’Église, puisque « c’est du côté du Christ endormi sur la croix qu’est né l’admirable sacrement de l’Église tout entière. » . La liturgie est, indissociablement, présence du Christ et « épiphanie de l’Église » . Mais cette épiphanie de l’Église unie au Christ, célébrée par la liturgie doit retentir dans la vie des fidèles s’unissant sacramentellement au mystère pascal du Christ et très spécialement dans l’Eucharistie (cf. SC n° 10).

2. La participation active

C’est pourquoi, s’il fallait résumer l’apport majeur de Sacrosanctum Concilium, on peut dire qu’il consiste dans l’appel à la « participation active » des fidèles. Le Pape Jean-Paul II dans sa récente encyclique L’Église vit de l’eucharistie, reprenant plusieurs des termes de SC, se plaît à souligner : « Il n’y a pas de doute que la réforme liturgique du Concile a produit de grands bénéfices de participation plus consciente, plus active et plus fructueuse des fidèles au saint sacrifice de la Messe. (n° 10) » Cette « participation pleine, consciente et active » (SC n° 14) est demandée non seulement « par la nature de la liturgie elle-même », mais par le caractère baptismal du peuple chrétien et son incorporation au mystère pascal du Christ. Encore faut-il bien comprendre cette participation active, non pas comme une auto-animation ou une auto-réalisation de l’assemblée célébrante, mais comme le chemin de l’intériorisation du Mystère. En effet, lorsque le Concile invite les fidèles à une « participation active et consciente », il s’agit d’abord d’une entrée dans le mystère du Christ, d’une appropriation de son mystère pascal, d’en faire le cœur de sa vie comme il est au cœur de la vie de l’Église. Pie XII dans Mediator Dei, dont Sacrosanctum Concilium reprend plusieurs aspects, invitait déjà les fidèles « à participer au sacrifice eucharistique avec une attention et une ferveur qui les unissent étroitement au Souverain prêtre. » (Mediator Dei II, II ; SC

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