Lettre d'information

Sacrosanctum Concilium, Quarante ans après

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spécialement de la Vigile pascale.
- Vivre toujours mieux la profonde unité entre le mystère célébré et l’Église, Corps du Christ. Le mystère célébré se reçoit de la Tradition vivante, nul n’étant propriétaire de la liturgie. Prenons donc conscience que les adaptations personnelles, de prêtres, de laïcs, ou proposées par des revues, en croyant aller dans le sens de la participation active, en réalité, ne la favorisent pas, parce que ces adaptations sont souvent très subjectives. « Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées… elles appartiennent au Corps tout entier de l’Église. » (SC n° 26) « Que personne ne s’arroge la liberté de se donner à soi-même des règles et de les imposer aux autres de son propre chef ! » C’est d’ailleurs ce qu’ont souligné très fermement le Concile (SC n° 22,3) et, à sa suite, le Pape Jean-Paul II . Participation active et corps ecclésial sont de fait indissociables.
- Avoir tous à cœur, célébrants et fidèles, pour mettre en œuvre l’esprit et la lettre du Concile, de nous approprier la présence du Christ dans sa Parole : « Cela doit se voir dans la dignité du livre et du lieu de la proclamation de la parole de Dieu, dans la tenue du lecteur et la conscience qu’il a d’être le porte-parole de Dieu devant ses frères. »
- Redonner toute sa vigueur à la proclamation de la venue du Seigneur au moment de l’anamnèse et de la prière après le Notre-Père.
- Être attentifs, lors de la communion, à mettre en œuvre ce que nous demande la liturgie, à savoir : prendre quelques instants de silence après avoir reçu le corps du Christ, car c’est là une forme importante de la participation consciente et active dans l’union au Christ et les uns avec les autres.

CONCLUSION

Le synode des évêques en 1985, à Rome, a souligné que l’une des caractéristiques essentielles et fondamentales du concile Vatican II est de considérer l’Église comme mystère de communion c’est-à-dire comme l’unité vivante et mystérieuse des fidèles saisis dans le Christ. De ce point de vue, l’apport du Concile et de la liturgie rénovée est décisif pour la vie de l’Église, notamment par la participation active des fidèles et c’est notre devoir de nous l’approprier sans cesse. Ainsi, en continuant de mettre en œuvre les orientations de Sacrosanctum Concilium nous découvrirons combien « le zèle pour l’avancement et la restauration de la liturgie est tenu à juste titre… comme un passage du Saint Esprit dans son Église. » (SC n° 43)

Mgr Albert-Marie de Monléon

Article extrait de la revue Célébrer n° 324, p. 21-24, éd. du Cerf, 2003 »

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