Le signe de la croix
« Pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, le langage de la croix est puissance de Dieu ». 1 Co 1/18.
Cette phrase de saint Paul, reçue en Église, nous redit ce qui manifeste le cœur de la foi chrétienne : le mystère pascal. Le Christ est mort pour ressusciter et nous faire entrer, avec lui, dans la gloire du Père.
Le signe de la croix est le signe qui révèle qui est le Christ, qui est le Père et qui nous sommes dans le plan du salut de Dieu. Comme le disait Tertullien, le signe de la croix est « un des plus beaux actes de foi ». Il est, pour chaque chrétien, une confession franche de sa foi pour manifester, comme saint Paul, qu’il ne « rougit pas de l’évangile » (Rm 1/16).
Les origines de ce geste sont très anciennes. Nous pouvons remonter aux premiers temps de l’Église où il est devenu un signe d’appartenance au peuple chrétien, un signe d’entrée dans la communauté des croyants qui prient en Église.
Il donne à ceux qui le reçoivent ou à ceux qui le font le rôle d’assignation qui est le leur pour l’annonce de l’évangile. C’est pour cela qu’il est important de bien saisir l’ampleur, le poids de ce geste : il nous renvoie à une réalité de l’histoire du salut qui s’est accomplie une fois pour toute, mais qui s’actualise quotidiennement pour chacun de nous.
Tout au long de notre vie, ce signe de la croix nous rappellera l’amour de Jésus Christ, notamment dans le sacrement du baptême. Mais il est déjà en filigrane dans l’accueil des fiancés qui se présentent pour un mariage. Dans le dialogue avec eux, et entre eux, il y a comme un chemin d’Emmaüs ou une réponse à l’amour du Christ dont le mariage est le signe : amour du Christ pour son Église scellé sur la croix. Amour que manifeste, à sa façon, le pèlerin qui marche sur les pas de saint Martin, lui, le catéchumène, marqué seulement du signe de la croix lorsqu’il partagea son manteau !
La croix n’est-elle pas aussi le signe de l’Espérance que l’Église donne à voir quand elle célèbre les funérailles ? Car la compassion du Christ se manifeste en plénitude lorsque, portant toute souffrance humaine, il l’offre au Père, les bras grands ouverts sur la croix. Son silence, à ce moment-là, est sans doute plus éloquent que bien des paroles ! Comme peuvent l’exprimer les fleurs dans le climat et l’ambiance qu’elles créent dans une église.
Avec ou sans paroles, le signe de la croix est comme un étendard levé qui annonce la victoire ! ■
Sommaire
Notes de pastorale liturgique
Célébrer le mariage : Cheminer avec la parole de Dieu
Célébrer les funérailles : Les funérailles, et après ?
Musique liturgique : Le chant et le rôle de la chorale
Art sacré : La paramentique, confection et conservation
Dossier
Le signe de croix
Cahier des dimanches de 2010
Du 17 octobre 2010 au 21 novembre 2010
Magazine
Éditorial : Le signe de croix, synthèse de notre foi
Vie de l’Église : Les martiniens
Vie des diocèses
Notes de lecture
Informations