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Dossiers spéciaux
23 nouveaux cardinaux pour l'Eglise catholique

photo:ciric

 




 

Quel est le rôle des cardinaux ?
Si la fonction la plus connue des cardinaux, qui date d'une décision du pape Nicolas II en 1059, est de se réunir pour élire le successeur du pape, ils ont aussi un rôle de conseillers du pontife dans le gouvernement de l'Eglise. Ce rôle s'exerce de manière quotidienne à travers les dicastères de la Curie romaine dont ils sont membres, et de manière plus occasionnelle lors des consistoires.
Ils assurent collégialement la conduite de l’Église pendant la vacance du siège apostolique.

Qu’est-ce qu’un consistoire ?
C’est la réunion des cardinaux à la demande du pape lors de la nomination des nouveaux cardinaux ou pour se pencher sur une question particulière. En consistoire ordinaire, le pape approuve les décrets concernant la cause des saints.
En outre, sur nomination du pape, chaque cardinal est membre d’un Dicastère de la Curie romaine. Ainsi, la contribution que les cardinaux apportent à la mission papale est à la fois collégiale et personnelle.

Qu’appelle-t-on la barette ?
La barette est un petit chapeau porté autrefois par les clercs, et de couleur différente selon les ministères. La barrette rouge, que le pape remet au cardinal qu’il vient de créer, remplace aujourd’hui le chapeau rouge.

Pourquoi parle-t-on de couleur « pourpre cardinalice" ?
La couleur rouge pourpre se retrouve à la fois sur la tenue liturgique portée dans le chœur, sur la barrette que le cardinal reçoit lors de sa nomination, et sur la calotte et la ceinture. Elle signifie que celui-ci est prêt à servir jusqu’au martyre. Elle rappelle aussi la couleur des papes jusqu’à Pie V en 1566.

Qui sont les cardinaux ?
Les cardinaux, qui servaient de pivot (en latin cardo, « gond ») à la vie de la communauté chrétienne, se sont peu à peu substitués au clergé de base et aux fidèles pour choisir l’évêque de Rome et pour l’assister dans la conduite des affaires de l’Église. Le Sacré Collège, appelé aujourd’hui collège cardinalice ou collège des cardinaux, s’est réellement constitué à partir du XIIe siècle, exerçant un rôle majeur jusqu’à la constitution des premières congrégations permanentes de la Curie romaine au XVIe siècle. Nommés par le pape, les cardinaux étaient issus de trois ordres : les diacres et les prêtres de la cité, et les évêques des diocèses « suburbicaires », c’est-à-dire de la banlieue romaine. Aujourd’hui, les cardinaux, qui proviennent d’horizons divers et sont quasiment tous évêques lorsqu’ils sont « créés », gardent chacun cette référence historique à l’un de ces trois degrés et reçoivent le titre symbolique d’une paroisse ou d’un diocèse de Rome. Comme le pape, les cardinaux incarnent cette double référence d’un collège local et universel, pour assister celui qui est à la fois l’évêque successeur de Pierre et le chef de l’Église catholique.

Combien sont-ils ?
Primitivement au nombre de sept, puis d’une trentaine, les cardinaux ont vu leur effectif croître à soixante-dix au XVIe siècle pour franchir le seuil de la centaine au XXe siècle. Paul VI a limité en 1970 à quatre-vingts ans accomplis l’âge pour être électeur et fixé en 1975 un plafond théorique de cent vingt électeurs à ce même collège, mais Jean-Paul II l’a dépassé au cours des trois derniers consistoires, portant à celui du 21 octobre 2003 le nombre total des cardinaux à 194, dont 135 électeurs étaient alors susceptibles de constituer le conclave.
A l’issue du 2e consistoire du pontificat de Benoît XVI, le collège cardinalice devrait compter 201 cardinaux, dont 120 électeurs.

D’où proviennent-ils ?
Dès le XIIe siècle, le Sacré Collège comprend des prélats non-résidents à Rome, mais il faut attendre le XXe siècle pour qu’avec Pie XII et Jean XXIII, il commence à s’internationaliser réellement, par la baisse de la proportion des Italiens, puis de celle des Européens. Aujourd’hui, les cardinaux relèvent généralement de l’un des deux profils suivants : Soit ils dirigent un dicastère de la Curie romaine (ces cardinaux de Curie forment aujourd’hui environ un tiers du collège des électeurs) ; soit ils sont archevêques à la tête d’un grand diocèse (Paris, Lyon, Bordeaux par exemple). Mais il arrive aussi que des hommes d’Église soient promus pour d’autres mérites, par exemple des théologiens (Henri de Lubac).
Durant son pontificat, Jean-Paul II avait privilégié à travers ses nominations l’essor des Églises jeunes et en développement, comme celles d’Amérique latine, d’Asie ou d’Afrique. Aujourd’hui, la plupart des cardinaux ont été nommés par Jean-Paul II au cours de neuf consistoires, dont le dernier le 21 octobre 2003. A noter que Joseph Ratzinger avait été créé cardinal par Paul VI en 1977.
Les Italiens sont restés longtemps majoritaires dans les conclaves, jusqu’à l’élection de Jean XXIII en 1958, de même que les Européens le furent jusqu’à celle de Paul VI en 1963. Sur les 111 électeurs de Jean-Paul II en 1978, les Européens 55 dont 27 Italiens.

Comment se compose le collège des cardinaux aujourd’hui ?
Aujourd’hui, près de 70 nationalités sont représentées au collège cardinalice. A l’issue du 2e consistoire du pontificat de Benoît XVI, le collège devrait compter 201 cardinaux, dont 120 électeurs. Les Européens restent majoritaires avec 104 cardinaux dont 60 électeurs en cas de conclave.
Les Latino-américains seraient 21, les Nord-américains 16, les Asiatiques 12, les Africains 9, et 2 cardinaux électeurs proviendraient d’Océanie.
Après l’Italie (avec 42 cardinaux, dont 21 électeurs), c’est la France, l’Espagne et l’Allemagne, avec chacun 6 cardinaux électeurs, qui viennent en tête des nations européennes, suivies de la Pologne, qui comptera 5 cardinaux en âge de voter.

Y a-t-il des religieux parmi les cardinaux ? Faut-il être prêtre ?
Parmi les cardinaux appartenant à des instituts religieux ou de vie apostolique, certains sont jésuites, d’autres franciscains, salésiens, missionnaires de Scheut, rédemptoristes, dominicains, bénédictins mais aussi membre de l’Opus Dei. Depuis 1919, il faut au moins être prêtre, et depuis 1962, les nouveaux cardinaux sont normalement ordonnés évêques s’ils ne l’étaient pas encore, sauf dispense pour les plus âgés (par exemple le cardinal de Lubac), alors que Mazarin, par exemple, n’avait reçu que la simple tonsure.

Que signifie l’attribution d’un diocèse de Rome aux cardinaux ?
Autrefois, les cardinaux étaient choisis parmi les diacres et les prêtres du clergé romain, tandis que les évêques des diocèses voisins de la ville de Rome étaient appelés à assister le pape dans sa mission de gouvernement de l’Église universelle. Ce passé a laissé une empreinte avec la répartition actuelle du Collège des cardinaux en trois ordres : diaconal, presbytéral et épiscopal . Symboliquement, les cardinaux-diacres et les cardinaux-prêtres se voient attribuer l’une des églises de Rome, et les cardinaux-évêques l’un des diocèses des environs de Rome, d’où leur qualificatif de cardinaux suburbicaires ("autour de la ville" [de Rome]). Le Doyen du Collège des cardinaux est toujours un cardinal-évêque élu par les cardinaux de l’ordre épiscopal. Le Doyen joue un rôle particulièrement important pendant la vacance du Siège apostolique.

Eminence, Monseigneur… comment appelle-t-on un cardinal ?
Depuis 1630, on s'adresse officiellement à un cardinal en utilisant le titre d'"Eminence". C'est toujours la tradition à Rome aujourd'hui, même si ce titre est moins utilisé ailleurs depuis le Concile Vatican II. On ne parle plus en revanche de 'sacré collège' des cardinaux depuis le Code de droit canon de 1983, mais de simple 'collège des cardinaux'.