Les enjeux du denier
La campagne du denier de l’Eglise est
aussi l’occasion d’aller au devant de quelques
préjugés et, surtout, de rappeler que l’Eglise
a besoin de moyens financiers pour assurer sa mission. "La
persistance d’idées reçues sur l’Église
et l’argent est encore très forte, souligne Mgr
Thierry Jordan, archevêque de Reims. Il faut sans cesse
réexpliquer l’utilité du denier et préciser
que l’Église ne bénéficie d’aucune
subvention."
Quêtes, offrandes de messe, casuel (pour les mariages
et funérailles), denier : l’Eglise vit de la
générosité des fidèles, le
denier représentant à lui seul 42% de l’ensemble.
La spécificité du denier de l’Eglise,
c’est sa destination : il sert exclusivement à
rémunérer les prêtres (environ 15 000
en activité aujourd’hui) et les laïcs salariés
(la plupart étant bénévoles). Les autres
ressources servent au fonctionnement et à l’entretien
des églises et des lieux d’accueil, des mouvements
et médias diocésains, etc.
Donner à l’Eglise, c’est
assumer une responsabilité en tant que fidèle
pour que l’Eglise ait les moyens d’agir : "Je
suis baptisé, j’adhère à l’Église
et je considère qu’elle est une nécessité
dans la société. Donc je la soutiens de la voix
et du geste – et ce même si je ne suis pas un
pratiquant régulier. Comme je sais qu’elle ne
dispose pas d’autres ressources pour vivre, je participe
volontairement à son financement en fixant le barème
de ma participation de façon régulière
et non pas émotive." (Mgr Laurent Ulrich).
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