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"L’église et l’art contemporain" journée des CDAS, mars 2011

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de la CDAS.

Cette réalisation bien qu’intéressante dans sa création ne recueillit pas l’unanimité du public. En effet, l’évêque affirma qu’il n’y a eu aucune consultation de la CDAS durant tout le cours du projet, alors que cet appui est fondamental et fait partie des missions du diocèse dans tout réaménagement.

Mobilier liturgique de Châlons en Champagne par Hamid Tabouchi © CDAS Chalons en champagne

On peut retenir dans cette proposition artistique que s’installa un dialogue fort entre l’évêque et l’artiste. Il est intéressant de remarquer ici la force du verbe, de bâtir un programme quand il s’appuie sur un beau texte.

4. La « recréation » de l’église de St Prim témoigne d’un réaménagement complet d’une église par l’artiste Claude Rutault, de sa réalisation à sa réception, à travers une approche résolument contemporaine. Présentée lors de la journée par le frère Marc Chauveau, dominicain au Couvent de la Tourette, cette œuvre nous questionne sur notre rapport aux images, à la lumière et à la pérennité de la création.

L’Eglise avant et après le réaménagement © Frère Marc Chauveau

Une mise à nu du lieu, vers un chœur baigné de lumière

La rénovation de cette église dont le chœur et les transepts sont romans et la nef date du 19ème a commencé par une mise à nu du lieu : supprimer les habillages successifs des murs et de la voute en vue d’accueillir la lumière, simplifier les piliers en réduisant la maladresse des chapiteaux, remplacer le sol usé par une dalle de béton qui supprimait les marches, libération de l’espace, retrait du mobilier désuet… Les piliers et les murs de la nef et des bas-côtés ont reçu jusqu’à deux mètres de haut un badigeon de la couleur de la terre de Saint-Prim, tout le reste est blanc, lumineux. On passe de la terre au ciel. Des stores vénitiens en plexiglas de couleurs différentes sont installés, leurs lames peuvent se lever dans un sens ou dans un autre, produisant un jeu d’ombre et de lumière avec la végétation extérieure.

Store de couleur bleue fait de lames sérigraphiées, baissées ou levées, modifient en permanence l’intérieur de l’église © Frère Marc Chauveau

Le baptistère, creusé, a été créé sur le modèle paléochrétien de Grenoble. Les deux niches de l’église situées dans le fond du transept accueillent des scènes bibliques ; l’Annonciation et la Pentecôte qui sont traitées par des formes et matériaux très épurés et abstraits.

La Pentecôte © Frère Marc Chauveau

Une vision renouvelée des images dans l’église

L’artiste constate que la religion catholique s’appuie beaucoup sur les images. Or, il souhaite à travers cette recréation interroger l’homme sur la question des images et plus particulièrement sur

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