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"L’église et l’art contemporain" journée des CDAS, mars 2011

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son rapport à une imagerie figée.

Ainsi, pour le chemin de croix, le parti pris fut de recouvrir par une toile les tableaux « Saint sulpicien » du Chemin de croix 19ème par une toile monochrome à coté de laquelle figure une photo de l’ancien tableau en guise de légende. L’attitude de l’artiste étant d’établir une distance par rapport à une peinture de faible qualité.

Station du chemin de croix © Frère Marc Chauveau

Concernant les statues, l’artiste, en accord avec les villageois, décide de rassembler et de disposer les sculptures en plâtre sur des sellettes dans les bas-côtés, en les drapant. Par ce rassemblement au fond, il revisite le thème du tympan.

L’artiste souhaite nous faire réfléchir sur notre rapport à une imagerie figée, sur l’aspect impersonnel de ces statues sans valeur qui proviennent toutes du même moulage.

A la place de des statues de saints, une multiplicité d’images-photos sont affichées au mur et font référence à ces saints. Ces représentations sont anciennes ou modernes et nous donne à voir la possibilité de changer les images et à observer leur caractère éphémère.

images-photos vierge marie de Lourdes © Frère Marc Chauveau

Trois statues furent conservées notamment celle de St Prim que l’artiste positionne un peu vers le chœur de l’église mais aussi vers l’extérieur, à coté de la vitre transparente ; St Prim veille ainsi sur le village, éclairé par une petite lampe.

Statue de Saint Prim © Frère Marc Chauveau

Le mobilier n’a pas recueilli l’unanimité. Jugé trop simpliste, créé dans des matériaux non-nobles, il pose la question du respect de la fonction liturgique de ces biens meubles.

L’approche de l’artiste vis-à-vis de l’image interpelle, plus particulièrement, ce tympan de statues drapées ; elle pose la question de la pérennité de cette installation. L’artiste nous rappelle justement que ces images, ces installations ne s’inscrivent pas forcément dans une durabilité.

La commission diocésaine d’art sacré, qui n’a pas participé au projet, témoigne d’une atmosphère de recueillement, d’une paix qui règnent dans cette église. Le renouvellement contemporain de l’iconographie apporte un silence visuel qui conduit le regard vers le chœur baigné de lumière.

Les villageois associés au projet du début à la fin reconnaissent également trouver en ce lieu une ambiance sereine, propice au recueillement.

On peut pour finir, se demander, s’il existe un lien entre ce réaménagement et l’augmentation de la fréquentation de l’église depuis quelques mois pour les messes, les mariages et les baptêmes ?

En réaction à cette intervention, Mgr Legrez rappelle que venir prier tous les jours dans les églises et chapelles de nos villages doit être une véritable prise de

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