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"L’église et l’art contemporain" journée des CDAS, mars 2011

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conscience. C’est la manière la plus naturelle et logique de "faire vivre nos églises". "Nous sommes co-responsables de l’aspect cultuel." Et ça passe par l’art, par la création contemporaine.

Le rapport à l’image et au statuaire interpelle le public et laisse perplexes certains quant au sens et à la pérennité de ces installations.

5. L’œuvre d’art contemporaine dans la structure ecclésiale

Paul-Louis Rinuy, professeur d’art contemporain et animateur de la table-ronde introduit cet échange en rappelant quelque idées fortes autour de sujet. Il rappelle que l’art contemporain est souvent dérangeant, difficile, étrange, que cela mérite un discernement. Comment discerner dans ce qui diffère, dans ce qui est unique ?

Il existe un risque dans l’art contemporain, si on fait appel à un artiste, on n’est jamais sûr du résultat mais on est sûr d’être émerveillé si c’est réussi.

Il donne l’exemple d’Aurélie Nemours à Salagon. Ici, son œuvre a une force décisive et risquée et vient instaurer quelque chose de décisif dans un lieu extraordinaire. Le dialogue entre art contemporain et patrimoine n’est pas toujours évident mais il peut être fécond.

Vitraux d’Aurélie Nemours dans l’église de Salagon © Paul-Louis Rinuy

Nous nous devons d’encourager ces paris risqués, cette part d’audace. A Metz, les exemples sont éclairants, que ce soit les vitraux de Chagall, sur lesquels le temps « passe très bien » que le mobilier liturgique contemporain réalisé par Mattia Bonetti. Plus particulièrement, le réemploi d’une colonne médiévale pour la réalisation d’une cathèdre est réussi.

De la même manière, la qualité et l’émotion sont encore présentes dans l’œuvre minimale voire « conceptuelle » de Jean-Pierre Raynaud à l’église de Noirlac (1975), elle garde un rapport juste avec le lieu patrimonial.

Pour conclure, Monsieur Rinuy souligne qu’apprécier l’art contemporain, nécessite du temps,il faut prendre le temps de regarder les œuvres.

Françoise Ducros, inspecteur aux arts plastiques au ministère de la culture, présente sa mission d’interlocuteur dans le cadre de commandes publiques l’illustrant par des exemples récents. Elle constate que les artistes trouvent dans les églises une manière d’aller au-delà de leur création.

Ce dialogue artistique a deux intérêts, un rapport à l’histoire et une relation au sacré, qui permet d’inscrire une création dans la durée par rapport à une société fondée sur la rapidité.

Elle rappelle que son travail se fonde sur le principe de la commande publique, cela concerne essentiellement les vitraux, quelques aménagements liturgiques, quelques projets exceptionnels qui relèvent d’une installation globale (Caro, Rutault, Rabinovitch, Raynaud).

A propos de la commande publique, elle rappelle que le ministère de la culture et de la communication,

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