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"L’église et l’art contemporain" journée des CDAS, mars 2011

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collaboration entre la DRAC, évêque CDAS, Association et une commande prise en charge par un artiste non-chrétien et qui a fait une véritable démarche spirituelle durant cette réalisation.

Ensuite, le Père Bénéteau, prêtre oratorien nous témoigna de sa collaboration avec les artistes contemporains alors qu’il était curé de St Eustache, église située en plein cœur de Paris.

Plus particulièrement, il rend compte d’une installation par Christian Boltanski en 1994, dans le cadre de la semaine sainte. C’est intéressant d’assister ici à une véritable proposition artistique dans le cadre même de la liturgie.

Cette réalisation fut le fruit d’un an de dialogue, l’artiste venait participer aux offices. P . Bénéteau témoigne lui aussi d’une véritable prise de risque dans cette proposition artistique !

Il avait cependant posé une seule condition ; "que la petite grand-mère du quartier puisse comprendre".

C’est ainsi que les manteaux des paroissiens furent déposés devant le choeur le vendredi saint. Un symbole fort...

Le Père Jacques Rideau (directeur du SNPLS à la CEF) apporta quelques remarques pour rebondir à ces échanges. Il souligne que depuis Vatican II, on a beaucoup travaillé sur la question du réaménagement liturgique, Vatican II parle de « restauration ». Vatican II porte une théologie de la liturgie avec des idées fortes en art sacré en particulier, comme retrouver le fait que l’Assemblée est le sujet de la liturgie. Ca n’est pas sûr que les questions soient toutes réglées. Par exemple, la question de l’ambon dans la liturgie et la manière systématique dont on rapproche autel, ambon ...artistiquement, faut-il toujours faire comme cela ?

Il témoigne d’un visite récente à St Jacques du Haut pas, où le mobilier liturgique a été conçu par Léon Zach dans les années 60.C’est très intéressant ; l’église est reconfigurée et réunifiée et tout en cheminant dans l’église et soudain dans la chapelle latérale, la statue d’Alquin « le composteur d’étoiles » apparait au fidèle et indique la sortie, le chemin...

Il rappelle qu’il ne faut pas oublier que l’église est certes le lieu de la liturgie mais aussi le lieu de la « dévotion », de la « prière », de la rencontre, où on vient chercher le sens de l’existence. Le curieux ou le fidèle rentre dans ce lieu et attend que quelquechose lui soit révélé…autour de la question du sens , de l’intériorité. Il ne faut pas oublier cet aspect dans notre approche des églises. Ainsi, il prend l’exemple de la statue de St Prim repositionnée dans l’église à St Prim. L’église n’a pas qu’une fonction liturgique, c’est également un lieu dans une cité, comme un lieu qui parle. Il rajoute à ce sujet qu’il est complexe d’articuler ce qui est de l’ordre du fonctionnel et la charge symbolique.

Selon lui, les édifices ont une capacité à

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