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La fête du Christ roi de l’univers comme célébration du Mystère Pascal

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d’une théologie de la Rédemption, le formulaire liturgique mettait surtout en lumière, la primauté du Christ sur la création et sur les nations : « Dieu (…) accordez dans votre bonté, à la grande famille des nations, déchirée par la blessure du péché, de se soumettre à son joug plein de bénignité » . (9)

Dans le lectionnaire de 1969, il y a trois formulaires, un pour chaque année liturgique, et comportant chacun trois lectures et un psaume : les textes scripturaires sont nettement plus nombreux et confèrent à la fête des harmoniques diversifiées.

L’année A insiste sur la figure du roi berger dont David est la figure annonçant le Christ(10) . Comme roi et berger de son peuple, c’est le Christ qui lors de son retour en gloire à la fin des temps – « Jésus parlait à ses disciples de sa venue… » (Mt 25, 31) - présidera au grand jugement de l’amour dont l’Evangile de Matthieu dessine la scène grandiose : « il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche » (Mt 25, 32-33)

L’année B insiste sur la différence entre les royautés de ce monde et celle que Jésus revendique devant Pilate : « Ma royauté ne vient pas de ce monde (…) non ma royauté ne vient pas d’ici » (Jn 18, 36). Mais surtout la relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament qui structure la liturgie de la Parole dans le lectionnaire de 1969, désigne cette royauté comme accomplissement eschatologique de la prophétie du livre de Daniel : « Moi Daniel ( …) je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme (…) Et il lui fut donné domination, gloire et royauté (…). Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite » (Dn 7, 13-14).

L’année C tourne le regard vers le Christ en croix avec la scène des deux larrons, propre à l’Evangile de Luc. C’est sur la Croix qu’apparaît le caractère royal du crucifié qui conteste tout pouvoir. C’est même à un délinquant que cette royauté est annoncée avec solennité : mais si le bon larron demande au crucifié de se souvenir de lui « quand tu viendras inaugurer ton Règne » (Lc 23,42), la réponse fait passer du règne (basileia) au paradis (paradeisos) : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23, 43).

La préface de la fête du Christ Roi de l’univers

Mais c’est la préface qui résume au mieux la théologie de la fête dans le Missel de 1970 et spécialement son lien essentiel avec la célébration du mystère pascal, cœur de l’année liturgique :

« Tu as consacré Prêtre éternel et Roi de l’univers ton Fils unique, Jésus Christ, notre Seigneur, afin qu’il s’offre lui-même sur l’autel de la Croix en victime pure et pacifique, pour accomplir les mystères de notre rédemption, et qu’après avoir soumis à son

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