attendons ta venue dans la gloire. » Elle éclaire la rencontre entre le temps cosmique et la figure cyclique qui lui est liée, d’une part, et le temps linéaire de l’histoire du salut, d’autre part. Si les juifs sont les « bâtisseurs du temps », les chrétiens sont les témoins d’un événement unique, la Pâque du Seigneur qui est le cœur du temps et de l’histoire : c’est dans le sacrifice eucharistique que l’Église chante sans cesse sa joie de vivre le temps de la grâce : « Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, nous t’offrons, Seigneur, le pain de la vie et la coupe du salut, et nous te rendons grâce, car tu nous as choisis pour servir en ta présence. » (Prière eucharistique II)
Patrick Prétot o.s.b Directeur de l’Institut supérieur de liturgie de l’Institut catholique de Paris
Article extrait de la revue Célébrer n° 317