Lettre d'information

le dimanche, défi pastoral [2]

ce « jour du Seigneur ». Le pape commence par le « premier jour » de la création et par la première semaine – laquelle est le seul rythme du temps qui n’est pas lié à un cycle naturel ‑, pour noter avec finesse le passage du sabbat au dimanche :

« Ce que Dieu a opéré dans la création et ce qu’il a fait pour son peuple dans l’Exode a trouvé son accomplissement dans la mort et la résurrection du Christ, même si son expression définitive n’aura lieu que dans la parousie par la venue du Christ en gloire. En lui se réalise pleinement le sens “spirituel” du sabbat, ainsi que le souligne saint Grégoire le Grand : “Nous considérons que la personne de notre Rédempteur, notre Seigneur Jésus Christ, est le vrai sabbat.” »

Le cœur de la Lettre se trouve dans le deuxième chapitre, qui traite du « Jour du Christ : le jour du Seigneur ressuscité et du don de l’Esprit », puisque la Résurrection et la Pentecôte se sont passées le premier jour de la semaine. Le dimanche est la « Pâque hebdomadaire », qui unifie les symbolismes des chiffres 1, 3, 7 et 8, selon ce texte de saint Augustin :

« Le Seigneur a imprimé son sceau à son jour, qui est le troisième après la Passion. Mais, dans le cycle hebdomadaire, il est le huitième après le septième, c’est-à-dire après le sabbat, et le premier de la semaine. »

Ce « Jour de l’église », « l’assemblée eucharistique est le cœur du dimanche » : la communauté se rassemble pour nourrir et restaurer son unité ; elle reçoit la paix de son Seigneur, tout en attendant de lui, dans l’espérance, la pleine réalisation de l’Alliance nouvelle et éternelle, à travers son pèlerinage que jalonnent les ressourcements dominicaux. Les deux tables de la Parole et du corps du Christ conduisent à la mission au cœur des tâches de la vie ordinaire. Comment, concrètement, présenter et vivre le « précepte dominical », qui est une nécessité vitale pour la vie chrétienne plus qu’une obligation, un besoin plus qu’une contrainte ?

Jour du Seigneur, jour du Christ, jour de l’église, le dimanche est aussi « jour de l’homme », comme le Sabbat est fait pour l’homme et non inversement, « Jour de joie, de repos et de solidarité », où, précisément, peut être reprise la riche signification du sabbat dans l’Ancien Testament, où il se trouve lié à la création, au repos, à la liberté et même à la libération pour la nature et pour les personnes. C’est un jour exigeant, où le partage vérifie l’authenticité de la communion eucharistique, pour que se propage « une onde de charité ».

Enfin, le dimanche est « le jour des jours, fête primordiale révélant le sens du temps », montrant que le Christ est l’alpha et l’oméga, le centre et la clé de l’histoire du salut. Ce rythme hebdomadaire, uni aux rythmes diurne et annuel, nous fait entrer dans « la plénitude

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