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Assemblée plénière,
Conférence des Évêques de France
Lourdes, 4-10 novembre 2000
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Diocèse de Basse-Terre (Guadeloupe)

Interview de Monseigneur Cabo
Regardez un extrait de l'interview

150 ans de vie diocésaine en Guadeloupe !
Quelle célébration ?

L’Église diocésaine de la Guadeloupe est prête pour le 19 novembre 2000. Ce jour-là, en effet, les chrétiens vont commémorer le 27 septembre 1850, date de la bulle d’érection du diocèse, avec toutes les paroisses  et en présence des frères des autres Églises de la Métropole.

Le risque à éviter : ne pas créer un axe pastoral supplémentaire redouté par beaucoup d’acteurs pastoraux à l’occasion de cette commémoration. Il s’agit d’une célébration religieuse.
À vrai dire, le cent cinquantième anniversaire s’inscrit dans le cadre même de l’année jubilaire et a été  préparé par le synode diocésain de 1993/1995.

Le but premier : faire prendre conscience aux chrétiens guadeloupéens ce qu’est une Église locale, la nôtre, sacrement-communion du Christ, signe et moyen de salut. Être une Église locale c’est se situer dans l’Église universelle qui assure cette communion. Il y a quinze ans, le Pape a renouvelé sa confiance au peuple de Dieu en Guadeloupe, en choisissant pour la deuxième fois un de ses fils comme évêque titulaire, Mgr Ernest Cabo. L’une des priorités du nouveau pasteur a été de doter le diocèse d’un projet pastoral.

« Avec Jésus Christ, bâtissons une communauté responsable et fraternelle  »

Ce projet pastoral s’appuie sur les quatre fidélités des Actes des apôtres :

être fidèle à l’enseignement des apôtres,
être fidèle à la Communion,
être fidèle à la Fraction du pain,
être fidèle aux Prières (Actes, 2, 42).

Pour y adhérer pleinement, notre évêque propose de bâtir des communautés au sein même de notre quartier. En effet, les Guadeloupéens ont besoin de refaire le tissu humain de leur quartier, de s’intéresser aux personnes et à leurs besoins pour remédier aux difficultés de la vie quotidienne.
C’est, bien sûr une mentalité à modifier, une action à mener pour que les chrétiens comprennent qu’ils sont « sel et lumière de la terre ». Ils sont en contact permanent dans la société  pour assurer une présence de Dieu et sont souvent amenés à agir à l’encontre de ce qui se voit et se fait dans leurs quartiers.

 

La petite communauté ou la T.K.L. (Ti Kominoté Légliz, selon l’expression de l’île) ne veut rien laisser de côté. C’est elle qui est présente au sein du quartier lors des inscriptions au catéchisme, lors des obsèques, de la préparation au baptême et aux autres sacrements… Elle est cette présence d’accueil et de savoir-faire qui étonne et qui ravive la réflexion des contemporains qui était celle des premiers chrétiens : « voyez comme ils s’aiment ».
Le projet pastoral

Le projet pastoral est un « projet » à long terme. Répandre cette bonne nouvelle, refaire les liens d’un quartier par la fondation d’une Église peut étonner certains de nos compatriotes, et même attirer des critiques et, qui provoque à la longue une certaine tiédeur.
Le synode diocésain est venu au secours du projet pastoral. Original par sa constitution, il donne tout particulièrement la parole au laïcat qui, pour la première fois, participe à  une telle assemblée synodale. Il est une des étapes du projet pastoral. Les conclusions ont permis, à des mouvements, à des groupes sympathiques, de prendre un nouveau départ. Son influence s’en est ressentie grâce aux orientations concernant la famille (« chrétiens en famille »), la société (« chrétiens en société ») et enfin l’Église elle-même (« chrétiens en Église »).

Le monde change, l’Église aussi

Monseigneur Cabo, en préparant l’année jubilaire et les cent cinquante ans, a voulu être plus précis. Pour le diocèse, il a donné des priorités pour les dix prochaines années. Le projet pastoral et le synode ont été l’occasion de redire à tous ce qui lui tient à cœur : faire triompher l’Évangile au sein de la vie guadeloupéenne ; aider les chrétiens à agir en secteur. Les agents pastoraux prennent de l’âge et s’il faut former un laïcat prometteur, ‰ il faut utiliser toutes les forces vives du diocèse sans les disperser. L’évêque constate en revanche l’âge moyen de la population : 92 300 jeunes de 15 à 25 ans, pour  422 000 habitants (Insee, novembre 1999). C’est pourquoi la jeunesse est inscrite au sein même des priorités de l’Église de la Basse-Terre. Et, parlant de jeunes, Mgr Cabo pense aussi aux vocations sacerdotales.
C’est à partir de toutes ces recherches, et conscients aussi du travail accompli par nos prédécesseurs, que tous les catholiques sont invités à célébrer le cent cinquantième anniversaire du diocèse pour préparer l’avenir d’une Église, peuple de Dieu en Guadeloupe.
Le monde change et les questionnements de l’Église aussi ! Nos problèmes insulaires sont loin d’être réglés. Mais, par l’application du projet pastoral et des orientations synodales, les fidèles, qui ont déjà fait bon accueil à la proposition de notre évêque, croient pouvoir redonner une espérance aux autres populations de l’île. Ils pensent pouvoir réaliser leur vocation de chrétiens, en apportant leur pierre à l’édifice du troisième millénaire, se montrant dignes à l’égard de ceux qui ont fondé notre Église.

Le 19 novembre 2000, ils le diront bien haut, en Église avec tous leurs frères et sœurs de Métropole et de la Caraïbe. Dieu les écoute.
Il leur confie cette mission et leur donne les moyens de réussir.

Père Albert Chalder
Vicaire général du diocèse de Pointe-à-Pitre

Historique

Deux siècles de mission

La toute première évangélisation de la Guadeloupe revient aux religieux de Saint Dominique ou Dominicains qui ont débarqué à quatre à la Pointe Allègre le 29 juin 1635. L’année suivante est fondée la première paroisse, Vieux-Habitants, par le père R. Breton. Par la suite, la mission en Guadeloupe connut d’autres religieux : capucins, jésuites, carmes et prêtres séculiers.
Les missionnaires travaillaient dans des conditions très éprouvantes.

Le diocèse a été érigé le 27 septembre 1850.

 

Situation aujourd’hui

1 780 km2
420 000 habitants
350 000 catholiques
42 paroisses regroupées en 12 secteurs.
60 prêtres
l3 diacres
Religieux : Congrégation du Saint- Esprit ou spiritains, un frère de Saint- Jean de Jérusalem.
Religieuses contemplatives : 17 carmélites à Gourbeyre.
Religieuses apostoliques : Sœurs de Saint-Paul de Chartres, sœurs de Saint-Joseph de Cluny, sœurs dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne d’Albi, sœurs dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne d’Étrépagny, sœurs hospitalières de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de Sion, sœurs franciscaines missionnaires de Marie. 
Enseignement catholique : 8 512 élèves, 420 enseignants.
Presse diocésaine : Église de Guadeloupe (bi-mensuel),
l2 radios : Radio-Massabielle et Voix chrétiennes de Saint-Martin.
Apostolat des laïcs : 15 mouvements,
3 services caritatifs.

Place Saint François
Evêché BP 369
97101 Basse-terre
Tél. : 33 (0)5 90 81 36 69
Fax : 33 (0)5 90 81 98 23

 

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