Jésus accepte d'aller jusqu'à la mort librement par amour en donnant sa vie pour tous les hommes. Si la croix traduit le scandale du mal, la foi interdit de s'y résigner.
Le chrétien trouve dans la prière d'abandon entre les mains de Dieu et l'offrande de soi, une participation au sacrifice du Christ et une source paradoxale d'engagement dans le combat pour la justice et la pratique de la charité.
Tout ce que Jésus a dit et fait se trouve scellé sur la croix où il se livre en offrant sa vie. La mort de Jésus ne peut pas être comprise si elle est coupée de sa vie. Cette vie est la vie même de Dieu. Non pas une vie qui s'achève dans la mort, mais une vie qui traverse la mort. Jésus n'a pas reculé devant la mort, il l'a affrontée au nom de la vie. Il est la Vie.
Contemplant le mystère de la
mort de Jésus en croix, Jean dans sa première
lettre voit jaillir l'eau et le sang de la plaie ouverte
du côté du Christ. L'eau est source de vie,
elle annonce le Baptême. Le sang est la vie, il annonce l'Eucharistie.
La croix, signe des chrétiens
Le signe de croix est un des gestes les plus fondamentaux de la prière chrétienne. Toujours fait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, il rappelle en même temps la mort sur la croix et la résurrection du Christ et la profession de foi Trinitaire. La croix forme ainsi un lien entre Dieu et les hommes; Jésus est médiateur en sa personne offerte. Les chrétiens le réitèrent souvent et ne commencent jamais une liturgie sans le faire solennellement.
Tracer une croix sur soi se fait avec la main droite en touchant successivement le front, le sternum, l'épaule gauche, puis l'épaule droite et en prononçant à haute voix ou mentalement les mots : «Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Amen.»
Il se fait au début d'une célébration, après le chant d'entrée, par toute l'assemblée; au début et à la fin d'un temps de prière.
Avant la lecture de l'évangile, lors d'une eucharistie, le prêtre trace avec le pouce, un signe de croix sur le livre, puis sur son front, sur ses lèvres et sur son cœur. Ce geste est repris par l'assemblée. Il exprime la volonté de chacun de voir son intelligence s'ouvrir à la Bonne Nouvelle, ses lèvres la proclamer et son coeur la recevoir vraiment.
Le signe de la Croix est habituellement utilisé pour toutes célébrations.Le prêtre trace un signe de croix sur les offrandes au cours de la prière eucharistique et sur l’assemblée à la fin de la célébration. C’est également ce geste que les croyants font sur le cercueil lors des obsèques avec un rameau ou un goupillon plongé dans l’eau bénite.
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Textes |
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Matthieu 10, 38 : "celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi",
Matthieu 16, 24 : "Alors Jésus dit à ses disciples : si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive."
Luc 14, 27 : "Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple."
Jean 3, 16 : "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle."
Jean 10, 10 : "Je suis venu pour que les hommes aient la vie en abondance"
Actes 2, 36 : " …ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ."
Première lettre aux Corinthiens 1, 23 : "nous proclamons un messie crucifié, scandale pour les juifs, folie pour les peuples païens"