Lettre d'information

Découverte : les fresques de Marie Baranger dans les Landes

Accueil > Art sacré > Un patrimoine vivant > Expositions, découvertes > Découverte : les fresques de Marie Baranger dans les Landes

Artisans de l’Autel, les Amis des Arts liturgiques, les Catholiques des Beaux-Arts, divers ateliers de verriers, de mosaïstes etc.) qui se constituèrent après la Grande Guerre, impulsés par les théories d’intellectuels comme Joris-Karl Huysmans, Paul Claudel ou Jacques Maritain. Contestant la valeur tant artistique que religieuse de l’art dit « de Saint-Sulpice » qui régnait dans les églises depuis des décennies, ces artistes ambitionnaient de créer des œuvres religieuses « modernes », qui s’inscriraient dans leur époque. Conçus dans l’esprit des anciennes corporations médiévales, les groupes - dont tous les membres étaient affiliés à la Société de Saint-Jean (d’obédience dominicaine) - formaient une sorte de réseau complexe et mouvant. Les artistes entrant aux Ateliers d’Art sacré y trouvaient un milieu de vie en même temps qu’un lieu de formation dans tous les arts, « grands » et « mineurs », entrant dans une église. On y étudiait aussi l’iconographie, l’histoire de l’Eglise, les sciences religieuses. L’influence sur leurs élèves de Maurice Denis (1870-1943) et George Desvallières (1861-1950) était considérable.

Poyanne, chemin de croix

Aux Ateliers, Baranger noua une durable amitié avec Yvonne Soutra et Simone Froment ; elle se lia aussi avec le sculpteur Albert Dubos ; elle eut probablement comme chef de travaux Pierre Dubois, chargé aux Ateliers de la section fresques. Mais en outre, elle rejoignit en 1930-1931 l’« Atelier de la Fresque » créé dix ans plus tôt par Paul-Albert Baudouin (1844-1931). Cet atelier était subventionné par l’Etat, on n’y acceptait qu’un nombre restreint d’artistes triés sur le volet. Les enseignants en étaient Henri Marret (1878-1964) et plusieurs Prix de Rome - mais Baranger précisa qu’elle avait étudié la technique de la fresque « avec [son] vieux maître Paul Baudouin, après étude dans l’atelier d’art sacré de Maurice Denis ». Baudouin, qui enseignait la fresque à l’école des Beaux-Arts, avait été l’un des premiers à s’intéresser à cette technique. Baranger en 1931 reçut la médaille de la Ville de Paris pour deux fresques exécutées dans les préaux d’écoles (rues Littré et Delambre). Elle fut, en 1932-1933, l’une des quarante artistes qui décorèrent l’église du Saint-Esprit (inaugurée en 1934) : elle collabora à la fresque de Marthe Flandrin sur « Sainte Catherine de Sienne » et elle décora, à côté d’Henri Marret et de quelques autres artistes, la chapelle du transept du côté de l’Evangile. En 1933, elle commençait le cycle de ses programmes religieux avec l’église de Migné-Auxances où elle illustra les thèmes de la Trinité et de l’Eucharistie, puis en 1934-1935, à Poitiers, dans l’église Ste Thérèse et Ste Jeanne, où elle réalisa son premier Chemin de croix.

Poyanne, chemin de croix

Une œuvre semble

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :