Lettre d'information

Quand les hommes se rassemblent

discutables.

S’il fallait résumer les actions symboliques essentielles qui nous semblent à la base d’un programme spatial pour le culte chrétien, nous retiendrions les gestes suivants, avec une esquisse de problématique.

1. La rencontre des frères qui s’assemblent. L’assemblée liturgique, petite ou grande selon l’hypothèse retenue, pose son signe (le premier de toute célébration) lorsque chacun rencontre les autres, à la fois comme personnes humaines et comme croyants. Comment les chrétiens entendent-ils aujourd’hui se rencontrer ? Comment l’espace favorise-t-il ce type de rencontre ?

2. L’écoute de la Parole. L’annonce évangélique est la première partie de l’assemblée liturgique. Lecture de la Bible, prédication sous toutes ses formes, témoignages, dialogues, partages, poèmes, chants qu’on écoute en sont les principales manifestations. Les participants des assemblées actuelles souhaitent-ils se reposer sur la parole de quelques agents spécialisés ou désirent-ils aussi que certains d’entre eux y prennent part ?Quels seront les conditionnements techniques de ces diverses formes de parole publique en ce qui concerne le volume, la disposition, la proxémie, l’acoustique ? Comment signifier que cette parole vient aussi d’ailleurs et s’entend dans l’Esprit-Saint ?

3. La prière et le chant en commun. S’adresser à Dieu pose symboliquement la relation du croyant à l’invisible lorsqu’il adore, confesse sa foi, supplie ou rend grâce. Le faire ensemble par les mêmes mots, sur le même ton et dans le même rythme, signifie l’Eglise en prière. Quels types de parole collective et quels genres de chants (avec quels instruments de musique) semblent à nos contemporains les voies justes d’une vraie prière commune ? Quel espace facilite l’expression collective et comment suggérer la présence invisible du destinataire ?

4. Le face à face dans le dialogue et les rites. La liturgie chrétienne est un rituel d’alliance entre Dieu et son peuple. Mais la parole de Dieu et ses gestes sauveurs sont supportés et manifestés, dans l’assemblée, par des membres de celle-ci agissant au nom du Seigneur. Le culte chrétien engendre ainsi une structure bipolaire entre des ministres (président, lecteur, chantre, porteur de la communion, etc…)et le reste du groupe, comme tout signe liturgique, cette polarité individu-groupe est à la fois fonctionnelle et symbolique. Comment les assemblées actuelles perçoivent-elles (positivement et négativement) cet exercice indéniable d’un pouvoir ? Comment l’espace, la place, le vêtement, les déplacements des ministres traduisent-ils correctement cette bipolarité ?

5. Le bain d’eau du baptême. Continuera-t-on de baptiser surtout des petits enfants (cas où la signification des rites reste partielle) ou bien les baptêmes de ceux qui peuvent professer eux-mêmes leur foi vont-ils se multiplier 7 Se

<< 1 2 3 4 5 6 7 >>

Enregistrer au format PDF  Version imprimable de cet article

Sur le même thème :