Avec une centaine de visites à l'étranger,
Jean-Paul II en a fait sinon le cur de son pontificat, tout au moins
le fer de lance. De la même manière qu'il a entrepris la visite systématique
des paroisses romaines et de nombreux diocèses italiens, il s'est lancé
dans une exploration ambitieuse de la planète. Le bilan est impressionnant,
qu'aucun chef d'État n'a aujourd'hui égalé. " Le pape
voyage pour annoncer l'Évangile, pour " confirmer ses frères
" dans la foi, pour consolider l'Église, pour rencontrer l'homme "
, explique-t-il un jour à une Curie romaine pas toujours convaincue au
début par toutes ces absences. Il précise même que le successeur
de Pierre doit également être l'héritier de Paul, le pèlerin.
En voyageant
autant, il désenclave le Vatican et oblige les bureaux de la Curie romaine
à penser " ailleurs " qu'à Rome. Pour cela il a mis en
uvre un personnel qui, sur place, se met à l'écoute des réalités
locales, écoute qu'il traduit dans le même temps par les synodes
" continentaux ", où les évêques résidentiels
peuvent mieux exprimer leurs préoccupations particulières que lors
d'un synode ordinaire.
La plupart de ces voyages, par l'ampleur des rassemblements suscités,
font découvrir la figure du pape à des foules parfois bien éloignées
du Vatican. Avec son charisme et son indéniable talent de prédicateur,
sa silhouette blanche perdue sur les podiums d'imposants rassemblements liturgiques
ou agitant le bras dans sa papamobile, Jean-Paul II est la personnalité
la plus applaudie et la plus médiatisée de ces vingt dernières
années dans le monde.
Combien de
voyages Jean-Paul II a-t-il effectué ?
Au 15 juin 2004, Jean-Paul
II avait effectué 103 voyages à l'étranger, et visité
131 pays (dont huit fois la Pologne et six fois la France). Les périples
les plus longs, en Asie en 1986 et en Amérique latine en 1987, ont duré
plus de 13 jours. En Italie, le pape a effectué plus de 140 visites.
Sources
et mises à jour :
La répartition par continents et
sous-continents reprend celle choisie par l'Annuaire des statistiques édité
par le Vatican. Il existe d'autres choix possibles qui correspondent, chacun,
à une manière de concevoir les situations politiques, économiques
ou culturelles des pays recensés. Quand les chiffres n'ont pu être
assurés, nous avons préféré ne pas les mentionner.
En plus des renseignements que nous avons reçus directement, nous
avons utilisé plusieurs relevés : Agence Fides 2000. et les
notes paraissant en cours d'année pour tel ou tel pays, Annuaire statistique:
édition vaticane de 2001; Annuaire catholique de l'Afrique :édition
de 1998; Eglise dans le monde : édition AED 1998-1999; Britannica Book
of the Year : 1997 Johnstone : The World - 1997.
Il est à noter que
ces chiffres ne sont jamais exactement ceux de l'état actuel, car il faut
tenir compte des délais entre le relevé fait localement et l'édition.
Mais telles qu'elles sont, ces données peuvent être considérées
comme une base valable pour connaître la situation religieuse dans chaque
région du monde. Les mises à jours sont faites dès que nous
avons connaissance des nouvelles données.