assemblées chrétiennes.
En précisant que le jour dominical est « jour de fête primordial » et aussi « le fondement et le noyau de toute l’année liturgique », la Constitution sur la liturgie de Vatican II présente le dimanche comme mémoire pascale hebdomadaire :
"’L’Église célèbre le mystère pascal, en vertu d’une tradition apostolique qui remonte au jour même de la résurrection du Christ, chaque huitième jour, qui est nommé à bon droit le jour du Seigneur, ou dimanche. Ce jour-là, en effet, les fidèles doivent se rassembler pour que, entendant la Parole de Dieu et participant à l’Eucharistie, ils fassent mémoire de la passion, de la résurrection et de la gloire du Seigneur Jésus, et rendent grâces à Dieu qui les « a régénérés pour une vivante espérance par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts » (1 P 1, 3) 21.
La réforme liturgique de Vatican II, et notamment la révision des lectionnaires, visait à ouvrir plus largement aux fidèles le trésor des Écritures Saintes spécialement dans un lectionnaire des dimanches conçus sur un cycle de trois ans 22 . C’est au nom de ce principe que les nouveaux lectionnaires ont été pensés de telle manière qu’ils proposent aux fidèles la plus grande partie des Saintes Écritures. Ce point est délicat aujourd’hui car sauf dans le cas où la vie chrétienne est structurée par l’engagement de la foi, beaucoup ne participent que de manière épisodique à la vie liturgique. Mais nous savons que les conditions de vie concrètes des chrétiens aujourd’hui interdisent de fonctionner en termes d’obligation. Il serait risqué de culpabiliser des fidèles qui font face parfois à de grandes difficultés. Et par ailleurs, il est impossible d’évacuer d’un revers de main la question de savoir si les célébrations dominicales sont une véritable nourriture spirituelle, si elles ont assez de goût pour susciter le désir d’y venir pour rencontrer le Christ.
Or faute d’une participation régulière à l’assemblée dominicale, c’est la cohérence du lectionnaire et des saintes Écritures elles-mêmes qui ne peut être perçue. Mais parce que l’intelligence et le goût du dimanche comme jour de la mémoire pascale de l’Église est décisive, le lectionnaire est appelé à devenir le lieu d’une découverte des Écritures comme histoire sainte dans laquelle les fidèles sont partie prenante. Écouter la Parole de Dieu dans la liturgie, c’est en effet entrer dans l’œuvre du salut, le grand récit de l’histoire de Dieu avec les hommes. Et c’est ainsi qu’on apprend à déchiffrer ce que Dieu, à travers les méandres de l’histoire, y compris dans les refus et les péchés des hommes, cherche patiemment à construire avec son peuple et avec chaque homme.
Dans ce contexte, le lectionnaire comme lien de chacun avec la vie de l’Église peut fonctionner à la manière d’un compagnon de route : au
