Lettre d'information

La grande Veillée de Pâques

comme automatiquement bonnes. Nous avons toujours à progresser. Il est donc utile de reprendre régulièrement des questions de mise en œuvre liturgique, disons de pédagogie liturgique. Avons-nous gardé la mémoire de ce qui s’est fait l’an passé ? Sinon (ou si oui !), prenons toute de suite date pour une évaluation avec l’équipe liturgique ou, mieux, plus largement avec l’équipe pastorale. Cela vaut le coup pour « la solennité des solennités » !

La grande orientation de la veillée pascale est donc de vivre cette nuit comme « une veille en l’honneur du Seigneur » (Exode 12, 42). Prenons maintenant quelques questions concrètes pour voir comment la liturgie développe cette veille et quelle pédagogie mettre en place pour en faciliter un accès vrai et joyeux. Nous choisissons trois aspects : la nuit, les baptêmes, la participation.

La nuit

Il n’y a pas de doute : l’heure de la célébration doit être fixée de manière à ce qu’il fasse vraiment nuit. Cela peut varier de Strasbourg à Brest ! Et comme l’on comprend facilement l’intérêt de ne pas la modifier chaque année, tenons compte de la mobilité de la date de Pâques qui, par exemple, tombera le 23 avril en l’an 2000. Pourquoi ne pas adopter un même horaire pour la messe de la nuit de Noël et celle de Pâques, vers 22h ? “La rédemption de ton peuple a merveilleuvement commencé par la naissance de ton Fils”, dit une oraison du temps de Noël.

En vérité

La nuit est attente du jour. On veillera à ce que la préparation de l’église se fasse à temps : ni trop tôt pour que le Samedi saint soit respecté, ni trop tard pour éviter à ceux qui arrivent en avance de voir s’éteindre l’éclairage comme on le fait pour un spectacle. Dire cela n’est pas artificiel ; c’est tenter d’être plus prêt du salut jusque dans sa dimension cosmique. Pensons aussi à ce que cette préparation peut permettre de participation active autre que les lectures !

Au dehors, le feu est prêt. En ville, il peut y avoir une double difficulté : son emplacement et l’éclairage public. Est-il si insensé de s’entendre avec les autorités locales pour demander que des dipositions particulières soient prises ? En s’expliquant, cela peut être une bonne occasion de dire ce que nous sommes. C’est ce feu, assez grand, qui devient lumière. Doit-on préciser que ce n’est pas la lampe de poche du sacristain ?

En Esprit

Sans exclure la charge émotionnelle de la nuit, il convient de lui permettre de trouver son sens. C’est ce que feront la procession derrière le cierge pascal, l’entrée dans l’église qui s’en trouve élairée, une juste mise en valeur des textes où il est question de la nuit.(Exsultet à la lumière du cierge pascal et de quelques cierges de fidèles, Création , Exode, oraisons…).

À bien comprendre la veillée pascale, l’annonce de la Résurrection, victoire sur les ténèbres, se

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