lettre accompagnée
du Décalogue d'Assise pour la paix ,
signée au terme de la journée du 24 janvier et envoyée à
tous les chefs d'Etat et de gouvernement dans le monde
Canonisation
du bienheureux Josemaria Escriva de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei
24
janvier journée mondiale de prière
journée mondiale
de prière pour la paix dans le monde à Assise réunissant
environ 200 chefs religieux à la suite des attentats terroristes du 11
septembre 2001.
24 février
décalogue d'Assise pour la paix
Dans cette lettre datée
du 24 février 2002, le Pape affirme avoir constaté que "les
participants à la rencontre d'Assise étaient plus que jamais animés
d'une conviction commune: l'humanité doit choisir entre l'amour et la haine".
Nous
vous proposons ci-dessous les dix points de ce décalogue :
"Nous nous engageons à proclamer notre ferme conviction que la violence
et le terrorisme s'opposent au véritable esprit religieux et, condamnant
tout recours à la violence et à la guerre au nom de Dieu ou de la
religion, nous nous engageons à faire tout ce qui et possible pour éradiquer
les causes du terrorisme".
"Nous nous engageons à éduquer
les personnes au respect et à l'estime mutuels, afin que l'on puisse parvenir
à une coexistence pacifique et solidaire entre les membres d'ethnies, de
cultures et de religions différentes".
"Nous nous
engageons à promouvoir la culture du dialogue afin que se développent
la compréhension et la confiance réciproques entre les individus
et entre les peuples, car telles sont les conditions d'une paix authentique".
"Nous nous engageons à défendre le droit de toute personne
humaine à mener une existence digne, conforme à son identité
culturelle, et à fonder librement une famille qui lui soit propre".
"Nous nous engageons à dialoguer avec sincérité et patience,
ne considérant pas ce qui nous sépare comme un mur insurmontable,
mais, au contraire, reconnaissant que la confrontation avec la diversité
des autres peut devenir une occasion de plus grande compréhension réciproque".
"Nous nous engageons à nous pardonner mutuellement les erreurs et
les préjudices du passé et du présent, et à nous soutenir
dans l'effort commun du passé et du présent, et à nous soutenir
dans l'effort commun pour vaincre l'égoïsme et l'abus, la haine et
la violence, et pour apprendre du passé que la paix sans la justice n'est
pas une paix véritable".
"Nous nous engageons à
être du côté de ceux qui souffrent de la misère et de
l'abandon, nous faisant la voix des sans-voix et oeuvrant concrètement
pour surmonter de telles situations, convaincus que personne ne peut être
heureux seul".
"Nous nous engageons à faire nôtre
le cri de ceux qui ne se résignent pas à la violence et au mal,
et nous désirons contribuer de toutes nos forces à donner à
l'humanité de notre temps une réelle espérance de justice
et paix".
"Nous nous engageons à encourager toute initiative
qui promeut l'amitié entre les peuples, convaincus que, s'il manque une
entente solide entre les peuples, le progrès technologique expose le monde
à des risques croissants de destruction et de mort".
"Nous
nous engageons à demander aux responsables des nations de faire tous leur
efforts possibles pour que, aux niveaux national et international, soit édifié
et consolidé un monde de solidarité et de paix fondé sur
la justice".
Sources : VIS du 4
mars 2002
8-13
mars : visite d'une délégation du Saint-Synode de l'Eglise
orthodoxe de Grèce
Une Délégation du Saint-Synode de
l'Eglise orthodoxe de Grèce,
envoyée par SB Christodoulos, Archevêque d'Athènes et de toute
la Grèce, est à Rome jusqu'au 13 mars pour une série de rencontres.
Cette visite, qui répond à l'invitation du Cardinal Walter
Kasper, Président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité
des chrétiens, "fait suite à celle effectuée l'an dernier
en Grèce par Jean-Paul II". Cette délégation grecque
de sept personnes est conduite par le Métropolite Panteleimon d'Attique,
membre du Comité synodal pour les rapports inter-orthodoxes et inter-chrétiens.
Annonçant l'envoi de sa Délégation à Rome, SB Christodoulos
avait déclaré: "La coopération et la collaboration dans
une approche de questions et problèmes d'intérêt commun constituent
une solution qui dissipera graduellement la défiance et la suspicion du
passé. Elles conduiront à instaurer entre nous la confiance réciproque,
en vue de dépasser les différents ecclésiologiques et dogmatiques,
qui entravent l'union et la prière commune qui en dérive et en est
le sommet... La visite romaine de notre Délégation constitue un
pas important dans cette direction et nous élevons nos prières afin
qu'elle soit positive pour le progrès de notre collaboration, mais surtout
pour la sauvegarde de l'identité chrétienne en Europe".
Sources
: VIS du 8 mars 2002
23-24
avril
Rencontre au Vatican des cardinaux américains avec la
curie romaine sur le problème de la pédophilie avec une intervention
de Jean-Paul II
"Comme vous -a ajouté le
Pape-, je suis profondément peiné du fait que des prêtres
et des religieux, dont la vocation est d'aider les gens à vivre saintement
devant Dieu, aient causé souffrance et scandales à des jeunes. Face
aux grands maux causés par ces prêtres et religieux, l'Eglise perd
son capital de confiance, beaucoup se sentent offensés par la manière
dont leurs guides d'Eglise ont agi. L'abus qui a provoqué la crise est
inique, et il est juste que la société le considère comme
un crime. Mais c'est aussi un péché détestable aux yeux de
Dieu. J'exprime aux victimes et à leurs familles, où qu'ils soient,
ma profonde solidarité et mes pensées" .
"Abuser
les mineurs -a ajouté le Saint-Père- est un grave symptôme
de la crise qui frappe l'Eglise comme toute la société. C'est une
crise de la morale sexuelle profondément enracinée, mais aussi des
rapports humains. Ses premières victimes sont la famille et les jeunes.
L'Eglise doit faire face au problème des abus sexuels avec clarté
et courage, aidant ainsi la société à combattre la crise
qui la caractérise". (extraits de l'intervention de Jean-Paul II)
22-26
mai voyage apostolique en Azerbaïdjan et en Bulgarie
Jean-Paul
II a dit avoir relancé en Azerbaidjan son "appel à la paix, en insistant sur le
fait que les religions s'opposent nettement à toute forme de violence". Puis il
a signalé que, surtout au cours de la Messe célébrée à Bakou, il avait constaté
que "le coeur de l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, bat aussi"
dans ce pays. "Ma visite à Sofia -a-t-il ajouté- a coïncidé avec la fête des saints
Cyrille et Méthode, les évangélisateurs des slaves... Ma visite, la première d'un
Evêque de Rome" en Bulgarie, "se proposait aussi de renforcer les liens de communion
avec l'Eglise orthodoxe bulgare, conduite par le Patriarche Maxim". En me rendant
au monastère de St.Jean de Rila, a ajouté Jean-Paul II, "j'ai voulu rendre un
hommage appuyé au monachisme oriental, qui éclaire l'Eglise toute entière de son
témoignage séculaire". "Mais le sommet de ce bref mais intense séjour en Bulgarie
fut la Messe célébrée sur la place centrale de Plovdic, au cours de laquelle j'ai
béatifié Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et Josaphat Chichkov, trois prêtres augustiniens
de l'Assomption, fusillé à la prison de Sofia en 1952 avec Mgr.Eugeni Bossilkov,
béatifié il y a quatre ans". Le Pape a conclu en rappelant sa rencontre avec les
jeunes, auxquels il a proposé "le message toujours actuel du Christ: 'Vous êtes
le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde'. Le Christ -a dit Jean-Paul
II- nous appelle tous à l'héroïsme de la sainteté", avant de souhaiter que l'Eglise,
"grâce à la constante intercession de Marie, la Reine des Saints et des Martyrs,
diffuse par le monde le parfum de la sainteté du Christ, dans la variété de ses
traditions et dans l'unité d'une seule foi et d'un seul amour".
A l'homélie, le Pape a affirmé que
les paroles de Jésus à ses disciples "mon joug est aisé et mon fardeau léger"
sont "une synthèse magnifique de toute l'existence de Padre Pio da Pietrelcina,
proclamé saint aujourd'hui. L'image évangélique du 'joug' évoque les nombreuses
épreuves qu'a du affronter l'humble Capucin de San Giovanni Rotondo. La vie et
la mission de Padre Pio -a-t-il ajouté- témoignent de ce que les difficultés et
les souffrances acceptées avec amour ouvrent un chemin privilégié vers la sainteté".
Le ministère du confessionnal, une des caractéristiques de son apostolat,
attirait une immense foule de fidèles au couvent de San Giovanni Rotondo", a encore
dit le Pape, rappelant que lui-même s'était confessé à lui. "Même quand ce singulier
confesseur traitait les fidèles avec une certaine dureté, ceux-ci prenaient conscience
de la gravité du péché et, sincèrement repentis, revenaient presque toujours pour
le baiser du pardon sacramentel. Que son exemple anime les prêtres à accomplir
avec joie et assiduité ce ministère".
"Chers amis -a-t-il poursuivi- l'Eglise vous regarde
avec confiance, et attend que vous deveniez le peuple des Béatitudes... Jésus
seul est le Maître véritable. Jésus seul propose un message qui ne change
pas, mais qui répond aux attentes les plus profondes du coeur de l'homme... Il
vous appelle aujourd'hui à être sel et lumière du monde, à choisir la bonté, à
vivre dans la justice, à devenir instruments d'amour et de paix".
Discours
de Jean-Paul II à Exhibition Place le 25 juillet devant 350.000 jeunes
"Chers
jeunes, acceptez que je vous confie mon espérance : vous devez être
ces batisseurs. Vous êtes les hommes et les femmes de demain ; dans vos
coeurs et dans vos mains est contenu l'avenir. A vous Dieu confie la tâche,
difficile et exaltante, de collaborer avec lui pour édifier la civilisation
de l'amour."
Discours de Jean-Paul II lors de la veillée
de prière de Downsview Park le 27 juillet devant 500.000 jeunes
23
juillet-2 août voyage apostolique au Guatemala et au Mexique
L'occasion
de ma visite dans la ville de Guatemala a été la canonisation de Frère Pedro de
san José de Betancur qui, originaire de Tenerife, franchit l'océan pour aller
évangéliser les pauvres et les autochtones à Cuba, puis au Honduras, et enfin
au Guatemala, qu'il aimait appeler sa "terre promise". Ce fut un homme d'intense
prière et un apôtre courageux de la miséricorde divine. Dans la contemplation
des mystères de Bethléem et du Calvaire, il trouva l'énergie pour son ministère.
La prière devint la source de son zèle et de son courage apostolique. Humble et
austère, il sut reconnaître dans ses frères, en particulier les plus démunis,
le visage du Christ, et pour quiconque se trouvait dans le besoin, il fut "un
homme qui se fit charité". Son exemple est une invitation à pratiquer l'amour
miséricordieux envers nos frères, en particulier les plus démunis. Que son intercession
inspire et soutienne les croyants du Guatemala et du monde entier à ouvrir leur
coeur au Christ et à leurs frères. La dernière étape de mon pèlerinage a été la
ville de Mexico où, dans la basilique de Guadalupe, à deux reprises, j'ai eu la
joie d'élever aux honneurs des autels trois fils de cette terre qui m'est chère:
saint Juan Diego, l'autochtone auquel la Vierge apparut sur la colline de Tepeyac;
les bienheureux Juan Bautista et Jacinto de los Angeles qui, en l'an 1700, versèrent
leur sang pour rester fidèles au baptême et à l'Eglise catholique. Juan Diego,
premier indien à être canonisé, fut un homme d'une grande simplicité, humble et
généreux. Il est intimement lié à la Vierge de Guadalupe, dont le visage métis
manifeste un tendre amour maternel pour tous les Mexicains. L'événement de Guadalupe
a constitué le point de départ de l'évangélisation au Mexique, un modèle d'évangélisation
parfaitement inculturée, qui montre comment le message chrétien peut être entendu
sans pour autant renoncer à sa propre culture. Les bienheureux Juan Bautista et
Jacinto de los Angeles sont le fruit de la sainteté de la première évangélisation
parmi les indios zapotèques. Pères de famille d'une grande intégrité, ils surent
assumer leurs devoirs en s'inspirant toujours des enseignements de l'Evangile,
sans abandonner la culture autochtone traditionnelle. Leur existence constitue
un modèle exemplaire de la façon d'arriver aux sommets de la sainteté, tout en
restant fidèle à la culture ancestrale, illuminée par la grâce rénovatrice du
Christ. Que ces fidèles disciples du Christ, manifestant une grande dévotion filiale
pour Marie, la Vierge de Guadalupe, Mère et Reine de l'Amérique, dont le souvenir
a constamment accompagné ma visite pastorale, soutiennent l'élan missionnaire
des croyants en Amérique au service de la nouvelle évangélisation. Qu'ils soient
pour tout le Peuple de Dieu un encouragement à construire une humanité nouvelle
qui s'inspire des valeurs éternelles de l'Evangile.
" Dieu qui est riche en
miséricorde" (Ep 2, 4). Ces paroles ont souvent retenti au cours de
mon pèlerinage apostolique. En effet, l'objectif principal de ma visite
a précisément été celui d'annoncer encore une fois
Dieu "riche en miséricorde", en particulier au cours de la consécration
du nouveau Sanctuaire de la Divine miséricorde à Lagiewniki."