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Evolution de la liturgie et aménagement des églises

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développement du culte des Saints)

Jusque là on avait respecté dans chacune des basiliques le symbolisme de l’autel unique, centre visible de l’assemblée : Les sept tables du Latran, où l’on disposait les offrandes n’étaient appelées autels que d’une manière impropre et l’autel ad CSpUt S. Petri n ‘était pas perceptible de la nef. Or, au début du 8° siècle, le pape Jean VII voulut doter Saint- Pierre d’une replique de l’oratoire de la Crèche voisin de Sainte-Marie-Majeure. Il érigea dans la nef nord de la basilique, près de la porte d’entrée, un oratoire décoré de mosaïques où, au 1 2° siècle, les chanoines chanteront la messe nocturne de Noël. Cette initiative devait donner le branle à la multiplication des chapelles et des autels à l’intérieur de Saint- Pierre.

En 731, Grégoire III construisit un oratoire en l’honneur de Sainte Marie et de tous les Saints dans la partie sud de la nef centrale, non loin de la Confession de l’Apôtre. Cet édicule est parfaitement visible dans la miniature de Fouquet qui représente le couronnement de Charlemagne I 2 L Vingt ans plus tard ! Paul 1 élevait un troisième oratoire en l’honneur de Marie,.à l’angle sud-ouest de la basilique, Sainte-Marie de Cance///s. Après la Mère de Dieu, ce sont les Apôtres André, Simon et Jude, Barthélémy, Philippe et Jacques, les martyrs Processe et Martinien, Pétronille, Maurice, les papes Xyste lI, Sylvestre 1er, Léon le Grand et Grégoire le Grand, les évêques Ambroise et Martial, le saint mansionnaire Abundius et un grand nombre d’autres saints qui seront honorés d’un oratoire ou d’un autel. On en comptait plus de trente au .1 2° siècle et près de soixante-dix lors de la destruction de la basilique au 1 6° siècle 1 3 ). Mais il faut reconnaître qu’à l’exception de l’oratoire de Grégoire III, ces chapelles dispersées dans les cinq nefs n’empêchaient pas le peuple de se rassembler devant l’ambon pour entendre la parole de Dieu et de voir le pape, entouré de ses prêtres, célébrer à l’autel.

Notons aussi que Saint-Pierre conserva jusqu’à la fin son atrium avec le -secretarium d’où partait la procession d’entrée du clergé au début de la messe. L’essentiel du cadre d’une liturgie ouverte à la participation de l’assemblée était donc conservé, même si la voix du peuple ne s’élevait plus guère que pour acclamer tel pape ou proférer des imprécations contre tel autre.. Une description du Saint-Pierre médiéval serait incomplète si l’on omettait de dire que la basilique était devenue une véritable nécropole. S. Léon le Grand et ses premiers successeurs avaient été enterrés dans l’atrium, mais plus tard on devait aménager les tombes des pontifes à l’intérieur de la basilique. La nef sud devint ainsi une sorte de cimetière, où cardinaux et chanoines s’adjoignirent aux papes. On l’appela le « paradis.

Au Latran, non

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