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Evolution de la liturgie et aménagement des églises

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consacraient plusieurs heures du jour et de la nuit à la psalmodie des Heures, tandis que la nef était habituellement vide en dehors du dimanche, c’est en fonction de leurs besoins qu’on procéda à la disposition intérieure de l’édifice, Il y avait des nécessités cultuelles, telles les processions que faisait la communauté chaque jour ou à jours fixes se rendant de l’autel de la croix à celui de la Vierge ou du saint patron. Le déambulatoire et les nefs secondaires en fournirent le cadre.

Mais il convenait surtout de loger commodément les personnes en vue de la psalmodie alternée d’un chœur à l’autre. D’où l’ampleur du presbyterium, appelé précisément le chœur. Muni de stalles, il sépara de plus en plus l’autel de la nef. Cela ne suffit pas. En dehors des régions méditerranéennes les hivers sont longs et froids. Cappes et aumuses n’en préservaient qu’imparfaitement. Aussi vit-on apparaître, dès le 12ème siècle, de véritables murs destinés à séparer le chœur du reste de l’édifice, au point d’en faire un véritable sanctuaire autonome dans l’église. Aujourd’hui encore le chœur de Sainte-Cécile à Albi fournit un parfait exemple de ce qu’on pouvait trouver dans la plupart des cathédrales françaiu moyen-âge.

Le seul contact entre chœur et la nef consistait dans la galerie surmontait le mur central et dans la porte ouvrant au milieu du mur. Cette galerie, destinée aux lectures de l’office la messe, portait en son centre une On l’appela le jubé, en raison du premier mot prononcé parle lecteur pour demander la bénédiction du président Jube, domne, benedicere ( « Père, daigne me bénir » ).

- La participation du peuple (le lien entre le chœur et la nef)

Au 17ème et 18ème siècle, un grand effort pastoral fut entrepris pour amener le peuple à participer à nouveau à la célébration de la liturgie. On commença à traduire le Missel et les Heures du dimanche, à faire chanter le Kyriale et les vêpres. Il est facile de comprendre ne des revendications majeures des promoteurs du renouveau liturgique fut tenir l’abolition des murs séparant le chœur de la nef et spécialement la suppression du jubé. La controverse fut pas- née (7), mais, en fait, les jubés disparurent à peu près partout. Celui de t-Etienne-du-Mont en demeure le témoin pour Paris. La victoire des « ambonoclastes » fut si totale que la e du moyen-âge au 1 9 siècle ne amener la reconstruction des jubés.

Convient-il de mettre à l’actif ou au passif des pasteurs de l’époque classique l’introduction des sièges pour les fidèles s les églises ? A chacun d’en juger. L’innovation ne manqua pas de déchainer les foudres du Jésuite Théophile Raynaud, qui écrivit un mémoire intitulé : Christianorum sacrum Acathistum : iudicium de novo usa ingerendi cathedras assitentibus Christiano Sacrificio I « L’usage sacré des Chrétiens de prier debout

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