Lettre d'information

Oser proposer l’onction des malades

tous, de façons diverses sont participants du sacrement. À tous et à chacun, il est en même temps donné et demandé de découvrir la présence du Seigneur ressuscité dans son Église, de confesser la foi en cette présence. » (Rituel n° 54)

Ces réflexions doctrinales soulignent deux aspects essentiels du sacrement des malades : C’est un geste de foi vécu en Église, avec des proches, des amis, des personnes invitées et convoquées. L’assemblée est toujours le premier signe qui structure l’action liturgique et sacramentelle. C’est un geste de foi qui évangélise les bien-portants : accueillir dans la personne qui « reçoit l’onction » la révélation de la présence du Christ ressuscité à son Église. « C’est à moi que vous l’aurez fait », lit-on en Matthieu 25, 40.

Proposer : n’est-ce pas se rassembler pour se laisser évangéliser ?

Le viatique

« Homo viator », Pain de la route, pain du voyage, « force plus forte que notre mort, vie éternelle en notre corps »… le viatique est tout cela.

« À ceux qui vont quitter cette vie, l’Église offre aussi l’eucharistie reçue en viatique … sacrement du passage de la mort à la vie, de ce monde vers le Père. » (Rituel, n° 144) « En pratique, au malade conscient du danger de mort qui le menace et capable de recevoir la communion, on pourra proposer, si c’est utile, de donner une signification particulière à l’une des communions, pas nécessairement la dernière. » (Rituel, n° 145)

Cette remarque du rituel – peu connue – est d’une grande délicatesse pastorale. La gravité d’une situation n’autorise personne à l’effraction : « on pourra… si c’est utile… » À l’hôpital, le viatique est vécu, mais on le reconnaît après coup, le plus souvent ! En effet, la communion en viatique se situe très rarement dans les instants derniers, car les personnes agonisantes – et cela peut durer – sont le plus souvent peu conscientes, et les traitements anti-douleur peuvent assoupir la personne malade.

Dans ces situations d’agonie, l’onction des malades n’a pas nécessairement sa place, sauf exception à discerner. Par contre, l’Église propose cet autre geste de foi que nous avons à redécouvrir, que nous soyons aumôniers prêtres ou aumôniers laïcs.

La recommandation des mourants

Les quelques remarques, à ce propos, ne peuvent remplacer une lecture attentive des notes doctrinales et pastorales du rituel (n° 208 à 212). Lorsqu’elles ont été publiées en 1977, on pouvait encore s’appuyer sur les ministères ordonnés pour présider cette prière liturgique. Actuellement, dans les aumôneries hospitalières – au moins au CHU de Rennes – ce rite est, le plus souvent, accompli par les aumôniers laïcs. Et il serait bon que les aumôniers prêtres le redécouvre !

Ce rite est proposé : Lorsqu’il s’agit d’une personne en fin de vie, et

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