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Les instrumentistes et les instruments (autres que l’orgue) dans la liturgie

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instrumentistes dans la liturgie ? Quelles sont les qualités requises ? Comment coordonner un ensemble instrumental ? Etc. Autant de questions auxquelles ce document voudrait répondre, en complément de la « charte des organistes liturgiques », afin de mieux préciser la place et la mission des instrumentistes autres que les organistes, dans la liturgie (1ère partie), ainsi que la façon dont, en pratique, il est recommandé d’utiliser les divers instruments dans une célébration.

I. INSTRUMENTS ET INSTRUMENTISTES EN LITURGIE

Tout d’abord, il semble bon de rappeler que la présence d’instrumentistes dans la liturgie n’est le privilège ni d’une classe d’âge ni d’un style de célébration. Pourtant, assez fréquemment, des jeunes sont sollicités. Derrière cet état de fait peut se cacher parfois la tentation de les « instrumentaliser ». Le rôle d’instrumentiste pour un jeune n’a donc pas pour objectif de l’« occuper » pendant les célébrations, mais d’assurer un vrai ministère liturgique.

1. L’instrumentiste, au service de la prière de l’assemblée

1.1 Qu’il soit là au titre de sa seule compétence musicale, ou également au titre de son baptême, l’instrumentiste, par l’accompagnement du chant et par son jeu soliste, est au service de la prière de l’assemblée. Il ne joue pas pour apporter à la célébration un simple ornement, ni pour remplir des silences, ni pour se mettre en valeur, mais pour aider l’assemblée à exercer ses prérogatives baptismales de louange et de supplication. « L’emploi d’instruments dans l’accompagnement des chants peut être bon pour soutenir les voix ; il pourra rendre plus aisée la participation et plus profonde l’unité d’une assemblée. Mais le son des instruments ne devra jamais couvrir les voix ni rendre le texte difficile à comprendre. Tout instrument doit se taire lorsque le prêtre ou un ministre prononce à haute voix un texte relevant de sa fonction propre [1]. »

1.2 Mais la musique de l’instrumentiste n’est pas seulement au service de la prière de l’assemblée ; elle peut être aussi la forme même de sa prière personnelle dans l’action liturgique. Bien plus, ce qui es dit du chant dans la 4ème préface commune du Missel romain, peut-être dit aussi de la musique instrumentale, pour ceux qui l’écoutent comme pour ceux qui la jouent : « Tu n’as pas besoin de notre louange et pourtant c’est Toi qui nous inspire de Te rendre grâce ; nos chants n’ajoutent rien à ce que Tu es mais ils nous rapprochent de Toi. »

2. L’instrumentiste dans l’action liturgique

2.1 Par la dignité de son attitude et le sérieux de son action, - encore plus s’il est visible depuis l’assemblée -, l’instrumentiste aura le souci d’être en cohérence avec le mystère célébré. La musique qu’il joue fait partie intégrante de la liturgie :

« La musique sacrée sera

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[1] MS, n° 64.

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