Un corps pour célébrer

Au commencement de toute célébration de la liturgie, il y a ce fait : il faut se déplacer, se rendre en un lieu pour faire acte de présence physique. Il nous arrive d’assurer des futurs mariés ou une famille en deuil de notre communion dans la prière pour la célébration à laquelle nous ne pouvons pas participer. Mais la liturgie ne vit pas de communion purement spirituelle et d’union de pensées. Elle vit de présence offerte au Seigneur et aux frères et sœurs qui eux aussi se sont déplacés pour la rencontre. Elle requiert et engage toute la personne, l’esprit, l’âme et le corps, selon l’anthropologie que nous trouvons dans l’Écriture.

La qualité de la célébration dépend beaucoup de la manière dont on se tient dans la liturgie, des postures et des gestes du corps : corps de chacun dans la rencontre de son Seigneur, ce qui ne peut jamais être banal, corps que forme l’assemblée, figure et portion du Corps du Christ qui est l’Église, nos corps de baptisés, jeunes ou vieux, en forme ou abîmés par la maladie, mais de toute façon nos corps promis à la résurrection.

La liturgie demande une sorte de minimum d’apprentissage et d’éducation corporelle, dont le but n’est pas d’abord esthétique, mais question de vérité spirituelle. Il y a tant de choses qui peuvent sonner faux dans la manière dont nous célébrons la liturgie ! Les divers « ministres » sont évidemment les premiers concernés. Le dossier de ce numéro sur le corps dans la liturgie aidera à reprendre conscience de la variété des attitudes et gestes de la liturgie et à leur donner sens. Il pourrait aider les divers « ministres » à une relecture, une sorte de vérification de leur manière de servir dans l’action liturgique.

Pour Célébrer, cette rentrée pastorale marque une nouvelle étape. Depuis quelque mois, la direction de la revue était vacante, Ségolène Rouilleault ayant demandé à en être déchargée. Sophie Gall, responsable de la pastorale liturgique et sacramentelle du diocèse de Nancy prend le relai. Dans une interview, elle partage son expérience de PLS. Faire vivre une revue comme Célébrer est une tâche lourde et passionnante. À Ségolène pour le travail accompli et à Sophie pour l’engagement à venir, j’exprime toute ma reconnaissance.

Père Jacques RIDEAU Directeur du SNPLS.

Notes de pastorale liturgique

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Le corps dans la liturgie

Cahier des dimanches de décembre 2010

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