Sommaire
Notes de pastorale liturgique
Mariage :
Accueil et rites d’ouverture par le SNPLS
Dossier
Promotion des chants par la Commission épiscopale de liturgie et de pastorale sacramentelle
Cahier des dimanches de juillet-août 2010 par Marguerite Audibert
Magazine
Éditorial Des chants pour un mémorial de l’identité chrétienne par le SNPLS
Vie de l’Église
La rencontre nationale des responsables diocésains de musique liturgique (16 octobre 2009) : deux Aveyronnais à Paris ! / Jean-Luc Barrié
Cluny 2010 par Frédéric Curnier-Laroche
In memoriam
Les infos
Chaque année, depuis 1995, la Commission épiscopale de liturgie et de pastorale sacramentelle (CELPS) fait paraître une liste de chants liturgiques qu’elle souhaite voir promus dans les différentes paroisses de France. Plusieurs figurent déjà dans le recueil francophone Chants notés de l’assemblée (Bayard, 2001). Cette année, cette liste est double, comme ce fut le cas en 1997 : l’une consacrée aux chants dits du propre, l’autre aux chants dits de l’ordinaire. Au sujet de ces derniers, c’est l’occasion de rappeler ce qu’écrivait, il y a déjà treize ans, le P. Jean-Claude Hugues, alors secrétaire de la CELPS et directeur du CNPL de l’époque :
« Concernant les chants de l’ordinaire de la Messe, les communautés ont à vérifier que les chants utilisés correspondent bien à l’esprit de la liturgie de l’Église. Les chants de l’Ordinaire, par différence avec les autres chants, gardent leur texte identique pour la plupart des chants liturgiques. Ils s’intègrent à un rite (la présentation de l’Évangéliaire, le chant de la fraction…) ou ils sont eux-mêmes le rite (le Gloire-à-Dieu, l’anamnèse…). Leur répétition n’est pas fortuite et les évêques mettent en gardent contre des paraphrases, surtout quand elles dénaturent le contenu du texte liturgique. Il importe de redire ceci : Kyrie, Gloire-à-Dieu, Saint-le-Seigneur, Anamnèse, Agneau-de-Dieu, ne visent pas d’abord à enseigner, ni à émouvoir, ni à procurer du plaisir. Ensemble, ils forment un mémorial qui ravive à chaque fidèle son identité de chrétien.
En chantant Kyrie, les fidèles s’appréhendent comme peuple qui vit de l’amour infini du Christ.
En chantant le Gloire-à-Dieu, ils se reçoivent comme peuple pour la louange.
Beaucoup de fidèles ne pourraient pas justifier tous les articles du Credo, et ainsi le Credo les amène à reprendre conscience qu’ils croient et à approfondir leur foi.
Les fidèles espèrent le retour du Christ ; c’est pourquoi ils chantent l’anamnèse, et ainsi ce chant leur rappelle qu’ils sont le peuple de l’espérance.
Beaucoup n’ont pas une pleine conscience de la victoire du Christ sur leur péché ; mais le chant de l’Agneau-de-Dieu stimule l’accueil de ce mystère de la foi.
Ils sont indispensables, ces chants qui rappellent avec exactitude aux baptisés qui ils sont ! Et, puisque le Concile donne une place éminente aux chants qui sont en connexion avec les rites, il sera profitable de lire avec attention les textes présentant chaque chant de l’ordinaire et les suggestions pour leur mise en œuvre.
Que soient remerciés les poètes, compositeurs, chefs de chœur, animateurs, célébrants qui entrent dans le projet de l’Église et donnent à nos liturgies des éléments de qualité dignes du mystère célébré. (1) »
On ne saurait mieux dire. Puisse ces quelques indications trouver encore et toujours plus d’écho et de réalité auprès de tous ceux et celles qui œuvrent, d’une manière ou d’une autre, au service de la musique liturgique !
SNPLS
Notes :
1. Jean-Claude HUGUES, « Introduction », in Chants pour la liturgie (Chants promus année 1995. Ordinaire de la messe), Documents-Épiscopat nos 11-12, juillet-août 1997.